Le retour aux affaires du gouverneur déchu Martin Kabuya a alimenté, en fin de la semaine dernière, le paysage politique de la province, à l’image des publications sur les réseaux sociaux de ses sympathisants et photos, où l’on pouvait voir l’homme en question parmi les treize (13) gouverneurs au cœur des problèmes dans leurs bases qui auraient rencontré le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Gilbert Kankonde, pour leur réhabilitation.
Lors d’un échange avec congoreformes.com, l’analyste des questions sociopolitiques de la place s’est inscrit en faux, en évoquant le principe de la séparation des pouvoirs qui est un pilier de la démocratie.
» Quand nous faisons une lecture combinée de la Constitution dans ses articles 149,150,151 et 152; on a fait mention de la séparation des pouvoirs, c’est-à-dire l’indépendance des institutions. La justice ne peut pas recevoir des injonctions des membres du gouvernement, que ça soit le Premier ministre ou le président de la République pour qu’elle prenne un arrêt qui n’est pas favorable à la volonté du peuple. Martin Kabuya devra attendre la réponse à sa requête d’inconstitutionnalité introduite à la Cour constitutionnelle. Comme les membres s’organisent déjà, je crois les parties seront départagées », a-t-il expliqué.
Quant aux rumeurs qui circulent dans tous les sens sur les réseaux sociaux et les autres voies de communication, Mwepu Ngalamulume estime qu' »il faut être dingue pour croire à un tel scénario ».
« C’est un ballon d’essai lancé honteusement dans l’opinion publique pour voir comment elle va réagir. Malheureusement, on a eu à expliquer à la population ce coup monté . C’est connu, l’ex-gouverneur peut faire de buzz à ses affidés pour son retour comme tout autre citoyen. Oui, il est libre. Combien de fois Trésor Kapuku avait promis son retour ? Combien de fois Kande Mupompa en avait promis ? « , rappelle-t-il.
Quelques jours après son éjection des rênes de la province du Kasaï Central, l’ancien gouverneur Martin Kabuya avait introduit son recours à la Cour constitutionnelle pour inconstitutionnalité. Quatre mois après, cette affaire est restée pendante.
Après la préstation de serment des trois juges nommés récemment par Félix Tshisekedi, la population a eu une lueur d’espoir en attendant que les choses s’organisent de ce côté.
Wait and see, disent les Anglais.
Par JC SHAMOIS Baks