Le Parquet général en partenariat avec l’unité correction de la Monusco et la commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a organisé une enquête conjointe sur les faits bénins et certaines irrégularités de la procédure de dentition à la prison centrale de Kananga, jeudi 24 décembre 2020, dans le souci de désengorger cet établissement pénitentiaire.
A l’issue de cette activité, 14 détenus préventifs pour faits bénins, inopportunité des poursuites et irrégularités de procédure de détention préventive, ont bénéficié d’une grâce synonyme de leur évacuation.
Satisfecit de Me Louis Mukena, animateur urbain de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) à Kananga.
Pour lui, c’est un pari gagné du combat de son institution qui milite pour la promotion et la protection des droits de l’homme, surtout dans ses attributions de visiter périodiquement les centres pénitentiaires et de détention sur toute l’étendue de la RDC.
Pour un Congo véritablement État de droit, le coordonnateur urbain CNDH/Kananga, Me Louis Joseph Mukena Kantu Kanjila, recommande à l’appareil judiciaire ce qui suit :
1) multiplier ces genres d’inspection afin de se rendre compte de l’effectivité du travail des magistrats quant aux arrestations;
2) respecter et user de bon droit le principe de la liberté prôné par la Constitution de la République;
3) classer, sous amende, certains dossiers dont les faits sont bénins;
4) respecter le principe et les normes internationales, régionales et nationales sur la détention préventive;
5) respecter la procédure de la détention préventive sous peine de poursuites disciplinaires et de liberté sans condition du détenu préventif;
6) respecter les droits de l’Homme et la dignité de la vie humaine, qui est sacrée.
Par Jean Claude BAKS Shamois