Les organisations féminines de la société civile du Kasaï Central ont, ensemble avec les animateurs des ETD de la ville de Kananga, signé conjointement l’Acte d’engagement, au cours de l’activité de présentation du plaidoyer à l’État, dans le cadre de 16 jours d’activisme d’élimination des violations des droits de la femme.
Axé sur la lutte contre les mariages précoces et forcés des filles, le plaidoyer, développé par Mme Josée Mbuyi, se consacre essentiellement sur la situation alarmante des violations graves de ces droits.
Elle a également dressé le tableau sombre reprenant les cas de ces pratiques ignobles dans la province du Kasaï Central durant les douze derniers mois.
Dans cette démarche, le collectif des femmes de la province et les OSC de défense des droits de la femme recommandent au maire et aux bourgmestres de sensibiliser la population sur cette pratique néfaste, l’applicabilité, l’appropriation et la vulgarisation du plan provincial de lutte contre les mariages précoces, de mettre sur pieds une cellule de monitoring sur les indicateurs sur ces pratiques et d’initier des poursuites judiciaires contre leurs auteurs.
« La femmes pour la province du Kasaï Central à l’âge 20 à 49 ans, mariées avant 18 ans, représentent 46%. Les femmes, dont l’âge varie entre 15 et 49 ans, sont victimes des violences sexuelles durant les douze derniers mois 24% alors que, pour les hommes, on est à 16%. Pour celles de 15 à 49 ans victimes des violences physiques avant l’âge de 15 ans, nous sommes à 57 ans. Pourcentage des enfants de 5 à 17 ans ayant travaillé dans les conditions dures pour les filles 21% et les adolescents ayant participé à une activité économique 32% selon l’enquête protection UNICEF de 2019 », a précisé la coordonnatrice de SASTE.
Elle a ajouté que les mariages précoces et forcés plongent les jeunes filles dans un état de vulnérabilité, hormis la maltraitance, l’inégalité des sexes, la pauvreté des parents, la perpétuation du statut inférieur de la femme qui sont les causes de la précarité des femmes en province.
Bien avant la fin de cette cérémonie, la cheffe de division en charge du Genre, Famille et Enfants, le maire de la ville de Kananga, cinq bourgmestres et les responsables des OSC féminines ont signé conjointement l’acte d’engagement de lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre perpétrées au Kasaï Central.
Cette activité a eu lieu jeudi 03 décembre 2020 dans la salle des réunions de l’Hôtel de ville avec la participation massive des femmes et filles de cette entité.
Par JC BAKS Shamois