Il s’observe dans différents marchés et lieux de vente de maïs, première denrée alimentaire locale, l’ascenseur du prix de ce produit il y a plus de trois semaines.
À ce sujet, le président provincial du Comité des acheteurs et des évacuateurs des produits agricoles (CEPA), qui s’est confié à congoreformes.com, a nié l’implication de ses pairs dans la spéculation du prix, contrairement aux accusations des acteurs de la société civile.
Georges Mukenge, qui précise avoir informé les autorités provinciales, attribue cette situation au destockage qu’accuse l’interland de la province du Kasaï Central, où les paysans sont condamnés à venir s’approvisionner en cette denrée sur la ville pendant cette période de semis.
« C’est une période où la population de l’intérieur se ravitaille sur la ville. Les villages n’ont rien comme sticks, les paysans se ravitaillent sur les marchés de la ville. Non, il n’y a pas rareté du maïs sur la ville mais il y a des problèmes que nous avons eu à expliquer aux autorités.
Nous avons déjà chargé 63 wagons à Mweka, dont 20 sont arrivés à Kananga. Nous avons déjà payé l’argent de 115 wagons à la SNCC. Si la SNCC nous aide à ramener ces produits, il y aura la baisse « , a expliqué le responsable de CEPA.
Hormis ces paramètres, il évoque également le surpeuplement enregistré récemment à Kananga, avec le rapatriement des réfugiés et autres déplacés des conflits.
Néanmoins, il invite ses pairs à inonder les marchés des produits agricoles pour lutter contre l’insécurité alimentaire dont souffre la grande partie de la population de la province.
» Aujourd’hui, s’il y a hausse du prix, c’est parce que la SNCC attend toujours que les stocks se vident. Les transactions sont irrégulières. Nous, nous avons déjà versé l’argent. Malheureusement, on ne sait pas la politique utilisée par les responsables de cette entreprise commerciale.Nous demandons que le gouvernement se concerte avec la SNCC pour qu’une solution soit trouvée. On ne peut pas cacher les maïs, nous n’avons qu’un mois. D’ici là, nous aurons du maïs vert », a-t-il expliqué.
Contacté par conreforme.com, un cadre de la SNCC, qui a requis l’anonymat, relève que cet établissement fait face à plusieurs difficultés, notamment, la vétusté des engins et matériels, la dégradation de la voie ferrée et, aussi, l’irrégularité de la paie des agents.
Actuellement, sur différents marchés de la ville de Kananga, un meka de maïs se négocie entre 2800 et 3.000 FC, une situation qui anéantit le panier de la ménagère kasaienne.
Par JC SHAMOIS Baks