Carte du district de l’Ituri en Province Orientale.
Le député Jackson Ausse affirme qu’en six mois, dans la province de l’Ituri, plus de 1800 personnes ont été tuées, 1 600 000 déplacés ont été enregistrés, 300 écoles détruites et l’eau de la Regideso a été coupée. Il a ainsi dressé le bilan de l’activisme des groupes armés en Ituri depuis 6 mois.
Ce bilan est dressé par le député national Jackson Ausse, dans une lettre ouverte adressée le mardi 22 septembre 2020 au président Felix Antoine Tshisekedi.
Dans cette correspondance, le député Jackson Ausse parle de la gravité des conséquences humanitaires occasionnées par la crise sécuritaire en Ituri depuis le mois de mars 2020.
Pour faire face à cette situation sécuritaire et humanitaire, l’élu de l’Ituri invite le chef de l’Etat à proclamer l’Etat d’urgence sécuritaire dans cette province ainsi que dans le Nord-Kivu.
Jackson Ausse affirme qu’il envisage aussi d’initier une procédure parlementaire contre le gouvernement en faveur de l’Ituri.
13 MILICIENS TUÉS DANS LES AFFRONTEMENTS ENTRE LES FARDC ET LA FPIC
Treize miliciens du groupe armé Force patriotique et intégrationniste du Congo (FPIC) ont été neutralisés par des soldats des FARDC à Babode et à Beabo dans la chefferie de Babelebe en territoire d’Irumu. Selon les sources locales, des combats qui ont opposé les deux parties mardi 22 septembre 2020 ont duré près de quatre heures.
Des offensives ont été lancées depuis lundi 21 septembre 2020 par des forces loyalistes contre ces assaillants dans un de leurs bastions situés dans le groupement Ngongo.
Un habitant joint au téléphone par Radio Okapi indique que plusieurs personnes ont fui en direction de Mwanga ou de Tuma. D’autres sources dressent un bilan de 13 morts et cinq armes saisies par les forces loyalistes.
Jusqu’à mercredi 23 septembre 2020 matin, certaines personnes n’avaient pas encore par leurs villages, par peur des représailles.
Le porte-parole de l’armée en Ituri, lieutenant Jules Ngongo, indique qu’il s’agit d’une opération de traque de ces miliciens qui déstabilisent cette partie du territoire d’Irumu. Il avance un bilan de cinq assaillants tués, une arme du type AK47 récupérée avec plusieurs munitions de guerre, le mardi 22 septembre 2020.
Selon des témoins, plusieurs cas de pillage des biens de la population ont également été rapportés.
Par CR/RO