- La Russie a annoncé un cessez-le-feu pour permettre l’évacuation de civils depuis les villes de Kiev, Kharkiv, Soumy, Tchernihiv et Marioupol, avant l’arrivée de l’armée russe. Plus de 2 millions de personnes ont fui le pays depuis le début de la guerre.
Bonjour,
Vous êtes plusieurs à vous interroger sur la signification de la lettre Z sur les chars russes. Cette lettre a effectivement fait son apparition sur les engins militaires, mais aussi dans l’espace public en Russie. Si plusieurs théories existent sur sa signification, une chose est certaine : il s’agit d’un symbole de soutien à l’armée russe, dont l’apparition cristallise les passions, pour ou contre.
Le Z, une lettre latine et non cyrillique, a d’abord fait surface en étant peint sur les blindés russes avançant vers ou en Ukraine, possiblement afin de les distinguer d’équipements ukrainiens semblables et éviter les tirs amis. Mais le signe de reconnaissance est vite devenu un symbole, se propageant sur les voitures dans les rues de Moscou, sur les vêtements ou sur les profils des Russes sur les réseaux sociaux. Et les autorités semblent vouloir encourager le phénomène. Sur ses pages Instagram et Telegram, le ministère russe de la défense décline la lettre en plusieurs messages : « Za Pobedu » (« pour la victoire »), « Za Mir » (« pour la paix »), « Za pravdu » (« pour la vérité »), « Za Rossiïou » (« pour la Russie »).
Des médias locaux ont aussi publié une photo prise du ciel d’une soixantaine d’enfants malades, leurs familles et des soignants formant un Z dans la cour enneigée de leur hospice situé à Kazan, au Tatarstan. Quelques jours plus tard, le gymnaste russe Ivan Kuliak, 20 ans, est monté sur la troisième marche du podium de la Coupe du monde de gymnastique à Doha, au Qatar, avec un Z fixé sur la poitrine. A côté, sur la première marche, un athlète ukrainien.
Parmi les théories sur la signification du Z, figure aussi la possibilité toute prosaïque qu’il s’agisse de la première lettre du mot « zapad », qui veut dire « ouest » en russe, en référence aux forces armées du district occidental du pays. Enfin, certains ont aussi relevé qu’il s’agissait de la première lettre du nom du président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Quoi qu’il en soit, des politiciens aux célébrités, en passant par certains influenceurs, chacun veut s’afficher avec son Z, devenu un symbole d’allégeance au Kremlin. Roskomnadzor, le gendarme des médias russes, a ainsi écrit en lettre majuscule le Z dans son nom sur Telegram.
Dans de nombreuses régions russes, y compris reculées, les flashmobs et autres manifestations de soutien se sont multipliées sous le slogan « Nous n’abandonnons pas les nôtres », avec aussi des chorales de femmes chantant avec un Z sur la poitrine, des taxis affichant le Z à leurs fenêtres ou des voitures garées en forme de Z.14:27.
Londres va installer en France un deuxième centre de demande de visas pour les réfugiés ukrainiens
Le gouvernement britannique a annoncé mardi que la mise en place d’un deuxième centre de demande de visas pour les réfugiés ukrainiens était en cours dans le nord de la France, mais que celui-ci n’était pas encore ouvert. Selon un porte-parole de Boris Johnson, le premier ministre britannique, il sera installé « dans les jours qui viennent ». Devant le Parlement, la ministre britannique des affaires étrangères, Liz Truss, a évoqué un site à Lille (nord de la France), à une centaine de kilomètres au sud du port de Calais.
« Nous sommes en train d’établir un deuxième centre de demande de visas en France », qui fonctionnera « uniquement sur recommandation » de la police britannique aux frontières pour soutenir les Ukrainiens, a déclaré un porte-parole du gouvernement, sur fond de polémique et de messages brouillés, alors que des centaines d’Ukrainiens sont arrivés à Calais ces derniers jours, espérant pouvoir rejoindre le Royaume-Uni. « Le principal centre de demande de visas restera à Paris », a précisé le porte-parole. « A ce stade », les demandes se font toujours à Paris ou à Bruxelles, ont confirmé les autorités françaises locales (la préfecture du Pas-de-Calais).Lire aussi : Réfugiés ukrainiens : les restrictions du gouvernement britannique de plus en plus critiquées14:19.
L’ONU dénonce les arrestations en Russie d’opposants à la guerre
La plus haute responsable des droits de l’homme à l’ONU a dénoncé mardi les arrestations par milliers en Russie d’opposants à la guerre lancée en Ukraine par le président russe, Vladimir Poutine. Selon Michelle Bachelet, qui s’exprimait devant le Conseil des droits de l’homme, « 12 700 personnes ont été arrêtées arbitrairement pour avoir participé à des manifestations pacifiques » contre la guerre déclenchée le 24 février. En Russie, a-t-elle constaté, « l’espace de discussion ou de critiques des politiques publiques, y compris l’action militaire contre l’Ukraine, se réduit de plus en plus et de plus en plus profondément ». Non seulement des arrestations ont lieu en masse, mais « les médias sont forcés de n’utiliser que les informations et les termes officiels ».13:38 SUR LE TERRAIN.
A Hostomel, « nous sommes bombardés vingt-quatre heures sur vingt-quatre ! »
Notre journaliste au service International Faustine Vincent a recueilli le témoignage d’Olga, qui vit au Luxembourg et dont les parents sont à Hostomel, au nord-ouest de la capitale ukrainienne, Kiev.
L’Europe a « des solutions pour devenir indépendante du gaz russe », affirme Bruno Le Maire
L’Europe a « des solutions pour devenir indépendante du gaz russe », a affirmé mardi Bruno Le Maire, le ministre de l’économie français. « L’indépendance n’est pas du tout la même dans tous les Etats européens. La France est dépendante à 20 % pour son approvisionnement de gaz russe. La moyenne européenne, c’est 40 % ; l’Allemagne, c’est 55 % ; et certains Etats sont totalement dépendants (…) Par exemple, la Finlande, c’est 100 % de gaz qui vient de Russie », a rappelé le ministre qui s’exprimait en marge de la visite d’un site de production d’hydrogène d’Air liquide.
Il a rappelé le besoin « de solution collective européenne » sur le sujet. Parmi les solutions évoquées, M. Le Maire a estimé qu’il fallait « accélérer le stockage de gaz dès cet été », « à 90 % de remplissage et de stockage pour faire face à l’hiver 2022 ». « Ce n’est pas maintenant le défi ; le défi, c’est celui de l’hiver 2022-2023 », a-t-il dit. « Deuxième possibilité : des achats groupés, en commun pour faire bloc et obtenir des tarifs moins élevés », a-t-il avancé. « Troisième chose, essayer de diversifier les approvisionnements » auprès d’autres producteurs.
Quatrième piste évoquée : l’amélioration du fonctionnement des terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL), « il y en a sept en Espagne, il y en a quatre en France et il n’y en a pas, malheureusement, en Allemagne. On peut améliorer le fonctionnement des terminaux, pour qu’ils aient un meilleur rendement », a estimé M. Le Maire qui a déclaré avoir « regardé » avec les dirigeants du groupe Engie comment « améliorer le fonctionnement » des terminaux.
Pour contrer le « choc gazier », M. Le Maire a évoqué une dernière piste, celle de la biomasse et du biogaz, « des solutions alternatives produites en France qui permettront de devenir indépendants du gaz russe ». Il a confirmé que son ministère était en train de faire une « revue » des consommateurs de gaz, industriels ou non. « Je proposerai un certain nombre de mesures de soutien » pour les gros consommateurs, a-t-il promis, en évoquant notamment le cas des producteurs de sucre qui utilisent le gaz.13:25.
Qu’a donné la troisième session des pourparlers ? Que veut la Russie pour cesser la guerre ? Merci
MD
Bonjour MD,
La troisième session de négociations russo-ukrainiennes s’est achevée lundi soir en Biélorussie, les Ukrainiens évoquant « certains résultats positifs » au sujet des couloirs humanitaires, tandis que les Russes jugeaient cette session « pas à la hauteur des attentes ».
« Nous avons obtenu certains résultats positifs concernant la logistique des couloirs humanitaires », a déclaré sur Twitter Mykhaïlo Podoliak, un conseiller de la présidence ukrainienne et membre de la délégation présente aux pourparlers. « Des changements seront apportés et on apportera une aide plus efficace aux personnes qui souffrent de l’agression de la Fédération de Russie », a-t-il ajouté. Sur les questions-clés, comme celles touchant à un cessez-le-feu, « des dialogues intensifs vont continuer », a-t-il poursuivi. Sur ces points, il n’y a à ce jour « pas encore de résultats qui pourraient améliorer la situation », selon lui.
De son côté, le négociateur russe, Vladimir Medinski, a estimé que cette troisième session, qui s’est déroulée à Belovejskaïa Pouchtcha, un parc national à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, n’avait pas été « à la hauteur des attentes ». « Nous espérons que la prochaine fois, nous pourrons parvenir à une avancée plus importante », a-t-il dit au cours d’un point de presse diffusé par la chaîne de télévision publique russe Rossia 24.
Le président russe, Vladimir Poutine, a posé comme condition préalable à tout dialogue l’acceptation par Kiev de toutes les exigences de Moscou, à savoir un statut « neutre et non nucléaire » pour l’Ukraine, sa « démilitarisation obligatoire » et sa « dénazification », la reconnaissance de l’annexion de la péninsule de Crimée par la Russie et la « souveraineté » des régions séparatistes prorusses de l’Est ukrainien, Donetsk et Louhansk, dans leurs territoires administratifs, alors que les rebelles n’en contrôlent actuellement qu’un tiers.13:17.
Shell annonce son intention de « se retirer du pétrole et du gaz russes »
Le groupe pétrolier britannique Shell a annoncé mardi son intention de se retirer du pétrole et du gaz russes « graduellement, pour s’aligner sur les nouvelles directives du gouvernement » britannique, en réaction à l’invasion russe de l’Ukraine.
Dans un communiqué, Shell a précisé que, « comme premier pas immédiat, le groupe va arrêter tous les achats au comptant sur le marché du pétrole brut russe » et va « fermer ses stations-service, ainsi que ses activités de carburants pour l’aviation et les lubrifiants en Russie ».
« Nos actions à ce jour ont été guidées par des discussions continues avec les gouvernements sur le besoin de détacher la société des flux d’énergie russe, tout en maintenant l’approvisionnement en énergie », a commenté le directeur général de Shell, Ben van Beurden.
Le groupe spécialiste des hydrocarbures est en train de « changer [sa] chaîne d’approvisionnement en pétrole brut pour retirer les volumes russes », a-t-il ajouté.
Le patron de Shell avertit toutefois qu’au regard de « l’emplacement physique et de la disponibilité d’alternatives », cet effort « pourrait prendre des semaines ». « C’est un défi complexe » qui va « nécessiter des actions concertées entre les gouvernements, les fournisseurs d’énergie et les consommateurs », affirme-t-il. « Ces changements sociétaux mettent en lumière le dilemme entre faire pression sur le gouvernement russe pour ses atrocités en Ukraine et assurer un approvisionnement stable et sûr d’énergie à toute l’Europe », poursuit M. van Beurden. « In fine, il revient aux gouvernements de décider dans ce contexte incroyablement difficile », conclut-il.
Le point sur la situation à 13 heures
- Moscou a annoncé l’instauration mardi 8 mars de cessez-le-feu pour permettre l’évacuation de civils en provenance de Soumy, ainsi que des villes de Kiev, Kharkiv, Tcherniguiv et Marioupol, menacées par l’avancée des troupes russes.
- Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, où des frappes aériennes russes ont tué lundi soir au moins 21 personnes dont deux enfants, a commencé mardi matin à évacuer ses habitants en direction de Lokhvytsia, à 150 km au sud-ouest, selon les autorités régionales, confirmant qu’un couloir humanitaire avait bien été mis en place.
- Le ministère de la défense ukrainien a affirmé mardi que le général russe Vitali Guerassimov avait trouvé la mort près de Kharkiv, une information non confirmée à Moscou et invérifiable dans l’immédiat de source indépendante.
- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé mardi les « promesses » non tenues des Occidentaux pour protéger l’Ukraine des attaques russes. « Cela fait treize jours qu’on entend des promesses. Treize jours qu’on nous dit qu’on nous aidera dans le ciel, qu’il y aura des avions, qu’on nous les livrera », a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur Telegram.
- La justice allemande a lancé une enquête sur de possibles crimes de guerre commis par les forces russes depuis l’invasion de l’Ukraine, a indiqué mardi une source judiciaire. Cette source judiciaire a confirmé à l’Agence France-Presse l’ouverture de cette enquête qui vise, selon des propos dans la presse du ministre de la justice Marco Buschmann, « à collecter et sécuriser toutes les preuves » en vue d’éventuelles poursuites.
- Le nombre de réfugiés qui ont fui l’Ukraine depuis l’invasion par l’armée russe le 24 février, a dépassé mardi les deux millions, selon le site internet du Haut-Commissariat aux réfugiés qui en fait le décompte.
12:49.
Bonjour, Pourquoi n’a-t-on que des images partielles (gros-plans) des destructions dans les villes ukrainiennes? Ne serait-ce pas l’intérêt des Ukrainiens et des Occidentaux de montrer l’étendue des dégâts causés par les bombardements?
PASCAL D.
Bonjour, Pascal D.,
Pour avoir des images des destructions, vous pouvez vous aventurer sur le compte Twitter des services d’urgence ukrainiens. Les images restent sobres, c’est-à-dire sans images de corps.
Folle envolée du nickel
Le marché des métaux londonien a suspendu mardi la cotation du nickel, dont le prix, qui avait déjà battu son record lundi en raison de craintes sur l’approvisionnement russe, est grimpé brièvement mardi matin au-dessus de 100 000 dollars la tonne. La Russie est, avec l’Indonésie, les Philippines, la Nouvelle-Calédonie, l’Australie et le Canada, l’un des principaux producteurs de nickel.
« A la suite de nouvelles augmentations sans précédent du prix du nickel à trois mois pendant la nuit, le LME a pris la décision de suspendre les échanges, au minimum pour le reste de la journée [de mardi] », a fait savoir le London Metal Exchange dans un communiqué. Au début de l’année, le prix était encore à un peu plus de 20 000 dollars.
Si tous les métaux flambaient depuis le début de la semaine, le nickel est utilisé dans la conception d’acier inoxydable, mais est également présent dans les batteries de véhicules électriques, ce qui a dopé sa demande dans les dernières années.
La forte hausse du prix du nickel depuis le début du conflit en raison de l’importance de la Russie dans la production du métal a déclenché un mouvement de liquidations forcées de ventes à découvert, a commenté Jim Reid, analyste chez Deutsche Bank.
Des spéculateurs ayant parié sur une baisse du prix du nickel sont en effet obligés à présent d’acheter le métal pour clore leur position et respecter les termes de leur contrat, faisant grimper artificiellement les cours et forçant d’autres parieurs à la baisse à faire de même. Dans ce genre de scénario, « vu le manque de volume du marché, il n’y a aucune limite au niveau que les prix peuvent atteindre », préviennent les courtiers de Marex.
Résultat, en trois séances, le prix a flambé de 197 %, à 80 000 dollars la tonne, quand le LME a suspendu mardi les échanges.12:36 VOS QUESTIONS.
Bonjour, Sait-on combien d’Ukrainiens ont été accueillis en France à ce jour ?
Tao
Bonjour Tao,
Le nombre de réfugiés « dénombrés officiellement par la PAF [police aux frontières] depuis le 25 février avoisine les 5 000 personnes, sachant qu’un certain nombre d’entre elles sont, en réalité, en transit », a fait savoir le premier ministre de la République françise, Jean Castex, mardi. Certaines veulent se rendre en Grande-Bretagne, d’autres gagner « des pays du sud de l’Europe ».
« Ce qui est clair, c’est que ce nombre s’accroît rapidement », a souligné M. Castex, à l’issue de sa visite au centre d’accueil de la porte de la Chapelle, à Paris.12:24.
La justice allemande enquête sur de possibles crimes de guerre
« Les éventuelles violations du droit pénal international doivent être poursuivies de manière importante », a déclaré Marco Buschmann, le ministre de la justice allemand, dans une interview au journal Passauer Neue Presse. Il a précisé que les ministres européens de la justice s’étaient entendus sur des procédures pour documenter de possibles crimes de guerre commis en Ukraine. L’enquête dite « structurelle » du Parquet fédéral allemand, chargé des affaires sensibles, a pour but de rassembler des documents et des témoignages sur les exactions commises.
L’Allemagne a joué un rôle moteur, ces dernières années, dans la poursuite des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis dans des conflits à l’étranger, comme en Syrie. Elle applique pour cela le principe de la « compétence universelle » qui permet de juger en Allemagne certains crimes quel que soit l’endroit dans le monde où ils ont été commis.
La Cour pénale internationale (CPI) de La Haye s’est également saisie de soupçons similaires et enquête depuis la semaine dernière sur des accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.12:22 L’ESSENTIEL.
Suivez l’avancée des armées russes depuis le début de l’invasion
Le nombre de réfugiés ukrainiens arrivant en France « s’accroît rapidement »
Lors d’une visite dans un centre d’accueil parisien, où il a échangé avec plusieurs personnes accueillies, le premier ministre, Jean Castex, a affirmé mardi que le nombre de réfugiés ukrainiens qui arrivent en France « est en augmentation rapide ». Le nombre de réfugiés « dénombrés officiellement par la PAF [police aux frontières] depuis le 25 février avoisine les 5 000 personnes, sachant qu’un certain nombre d’entre elles sont en réalité en transit », a expliqué le premier ministre.
Certaines veulent se rendre en Grande-Bretagne, d’autres gagner « des pays du sud de l’Europe ». « Ce qui est clair, c’est que ce nombre s’accroît rapidement », a insisté M. Castex, à l’issue de sa visite au centre d’accueil de la porte de la Chapelle, où il a été accueilli par la maire PS de Paris et candidate à l’élection présidentielle, Anne Hidalgo. Constatant que les possibilités d’accueil risquent d’être très vite saturées, Mme Hidalgo a suggéré qu’une école « vide », en face du centre, puisse « peut-être servir pour l’accueil des femmes et des enfants ».
Selon M. Castex, « plus de 500 » réfugiés ukrainiens ont été accueillis lundi à Paris, contre environ 300 par jour durant le week-end et seulement « quelques dizaines » en début de semaine dernière. Le premier ministre a également évoqué la mobilisation des Français, avec 10 798 places d’hébergement qui ont déjà été proposées : 5 978 par des particuliers, 3 683 par des collectivités et 1 137 par les « grands opérateurs d’hébergement ».12:07 SUR LE TERRAIN.
Le ministère de la Défense ukrainien accuse les Russes de ne pas respecter le couloir humanitaire à Marioupol
Le ministère de la défense ukrainien a accusé mardi les Russes de ne pas respecter le couloir humanitaire à Marioupol, port assiégé du sud-est de l’Ukraine, au treizième jour de l’invasion russe. « L’ennemi a lancé une attaque exactement en direction du couloir humanitaire », a dénoncé le ministère sur sa page Facebook, assurant que l’armée russe n’avait « pas laissé les enfants, les femmes et les personnes âgées quitter la ville ».
« De telles actions (…) ne sont rien d’autre qu’un génocide », a dénonce le ministère de la défense ukrainien dans un communiqué. « Violation du cessez-le-feu ! », a tweeté de son côté le ministère des affaires étrangères ukrainien.
Selon Kiev, des « dispositions » avaient été prises en amont par les Ukrainiens, dont « le déminage des routes » vers Zaporojia, à 250 km au nord-ouest de Marioupol, pour permettre l’évacuation des civils de cette ville portuaire de près de 450 000 habitants.Lire aussi : Ukraine : les « couloirs humanitaires », une arme de guerre pour Vladimir Poutine11:59.
Evacuations à Odessa
11:46
Volodymyr Zelensky dénonce les « promesses » non tenues des Occidentaux
Le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, a dénoncé mardi les « promesses » non tenues des Occidentaux pour protéger l’Ukraine des bombardements russes. « Cela fait treize jours qu’on entend des promesses. Treize jours qu’on nous dit qu’on nous aidera dans le ciel, qu’il y aura des avions, qu’on nous les livrera, a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur Telegram. Mais la responsabilité pour cela repose aussi sur ceux qui n’ont pas été capables de prendre une décision en Occident depuis treize jours (…). Sur ceux qui n’ont pas sécurisé le ciel ukrainien des assassins russes », a-t-il ajouté. « L’humanité, qui doit prévaloir dans les capitales mondiales, doit prévaloir sur la peur », a-t-il plaidé.
M. Zelensky réclame à cor et à cri la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine, mais cette option a été catégoriquement exclue par les Etats-Unis comme par l’OTAN.
Samedi 5 mars 2022, Vladimir Poutine a prévenu qu’il considérerait une telle zone « comme une participation au conflit armé ».11:42
Au moins 21 personnes ont été tuées à Soumy
Au moins 21 personnes ont été tuées lundi dans des bombardements aériens russes contre Soumy, à 35 kilomètres au nord-est de Kiev, selon un nouveau bilan annoncé mardi par les autorités ukrainiennes. « Les corps de 21 personnes, dont deux enfants, ont été découverts » sur le site, a rapporté le parquet régional sur Facebook. Le précédent bilan publié par les services de secours faisait état de neuf morts.11:33
L’Europe doit « produire plus » pour « éviter une crise alimentaire mondiale »
L’Europe doit produire davantage pour « éviter une crise alimentaire mondiale », avec l’arrêt « probable » d’une partie des exportations de céréales russes et ukrainiennes, a estimé mardi le ministre de l’agriculture français, Julien Denormandie. Les deux pays étant de gros exportateurs de céréales, de blé notamment, le ministre a affirmé, sur la chaîne CNews : « En France, nous ne craignons aucune pénurie, mais nous aurons des effets prix sur les coûts de production, par exemple l’alimentation animale. »
« Le secteur de l’élevage va être profondément impacté, sachant que ce sont des secteurs qui sont déjà fragilisés, je pense au secteur porcin et de la volaille. Dans le plan de résilience, nous allons apporter des aides spécifiques pour ces éleveurs », a-t-il indiqué. Au-delà de la France, M. Denormandie a dit craindre que « s’ajoute, dans les douze à dix-huit, mois une crise alimentaire mondiale ».
« La Russie et l’Ukraine, c’est à peu 30 % des importations [mondiales] de blé. Sur le pourtour méditerranéen, vous avez énormément de pays qui dépendent des exportations de blé russes ou ukrainiennes. Au même moment, vous avez une terrible sécheresse qui sévit sur cette zone-là », a-t-il ajouté. « Face à cet arrêt probable d’une partie des exportations de blé ukrainien ou russe mais aussi d’autres [céréales] comme le maïs ou le tournesol », il a estimé que l’Europe devait « assumer sa mission nourricière ».
« Il faut que l’Europe produise plus, elle bénéficie des terres parmi les plus fertiles au monde, il faut que l’Europe ait une capacité à produire plus pour pouvoir également accompagner d’autres pays qui n’ont rien à voir avec le conflit mais qui se voient impactés dans leur possibilité d’accès à l’alimentation, notamment sur le continent africain et en particulier en Afrique du Nord », a-t-il appelé. Le ministre a fait savoir qu’en Egypte « cela fait plusieurs fois que le gouvernement annule des commandes de blé parce que les prix sont trop importants. On constate qu’au Maroc, avec la sécheresse, près de trois quarts de la production de blé est mise à mal. »Lire aussi : Guerre en Ukraine : la flambée du prix des céréales secoue les agriculteurs français11:02.
« Appelez la Russie » : campagne téléphonique contre la propagande de Moscou
Un groupe de Lituaniens a lancé mardi une campagne d’appels téléphoniques vers la Russie pour combattre la propagande de Moscou et contribuer ainsi à la cessation de la guerre en Ukraine.
L’initiative « Call Russia » doit mobiliser des volontaires de la diaspora russe et russophone pour appeler au hasard l’un des 40 millions de numéros de téléphone en Russie mis à leur disposition sur un site Internet, consultable aussi avec un smartphone. Ses promoteurs espèrent que ces contacts directs contourneront la propagande russe et apprendront aux gens ordinaires ce qui se passe réellement en Ukraine.
« C’était horrible d’entendre des informations sur une femme sous les bombes à Kiev alors que sa mère à Moscou refusait d’y croire », a déclaré à l’Agence France-Presse l’un des créateurs de la campagne, Paulius Senuta, expliquant ses motivations. Il espère que « des milliers, des centaines de milliers de membres de la diaspora russe » à travers le monde se joindront à l’initiative et que des contacts sincères entre les gens pourront briser la censure de l’information indépendante en Russie.11:01 L’ESSENTIEL.
Le nombre de réfugiés d’Ukraine a dépassé les 2 millions
Plus de deux millions de réfugiés ont fui l’Ukraine à la suite de l’offensive militaire russe, a annoncé Filippo Grandi, le haut-commissaire de l’Organisation des Nations unies (ONU) aux réfugiés. Lundi, plus de 1,5 million de réfugiés ukrainiens avaient déjà été recensés, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR).
Le nombre de réfugiés s’établit précisément à 2.011.312 personnes. La Pologne en a reçu plus de la moitié (1.204.403), selon le site internet du Haut-commissariat aux réfugiés qui en fait le décompte.10:27.
Place de l’Indépendance à Kiev, lieu emblématique de la révolution de Maïdan, en 2013
Les premières évacuations ont commencé à Soumy
Des civils ont commencé à être évacués mardi matin de la ville de Soumy, près de la frontière russo-ukrainienne, dans une nouvelle tentative d’instauration de couloirs humanitaires pour évacuer les habitants pris au piège des bombardements russes sur les villes ukrainiennes.
Des raids aériennes menés sur cette ville située à quelque 350 kilomètres au nord-est de Kiev, théâtre de violents combats depuis plusieurs jours, ont tué neuf personnes dont deux enfants lundi soir, selon les services de secours ukrainiens.
Les autorités ukrainiennes, qui avaient refusé lundi les évacuations vers la Russie et la Biélorussie proposées par Moscou, ont confirmé qu’un couloir humanitaire avait bien été mis en place à Soumy. Les premières évacuations ont commencé dans la matinée, selon un responsable de l’administration présidentielle.
Avec LE MONDE