Ce mardi 1er septembre commence le troisième et dernier quadrimestre de l’année 2020. On devine bien que chaque acteur de la vie politique nationale évalue son action sur les deux premières tranches de l’année et essaie de faire les retouches nécessaires pour la dernière ligne droite de l’année, sachant que le tableau en fin 2020 sera un précieux indicateur, permettant de faire des projections pour 2023. Sur base de ceux-ci, des coalitions se défont et laissent place à d’autres.
C’est dans ce contexte que s’inscrit la sortie médiatique de Martin Fayulu qui évoque la destitution de Félix Tshisekedi pour violation de la constitution, et son remplacement par le FCC Alexis Thambwe Mwamba. Des projections aussi grossières qui montrent que Fayulu n’a plus de repères stratégiques. En effet, on ne destitue pas un président pour des peccadilles. Quand bien même un acte serait contraire à la constitution, il sera tout simplement invalidé.
Agiter à tout bout de champ le spectre de la destitution tient de la manipulation. Par ailleurs, le FCC n’a pas besoin de Fayulu pour mordre. Alors des deux choses l’une, ou bien Fayulu essaie de faire un appel de pied à l’ennemi juré FCC, vu que les mastodontes de LAMUKA l’ont lâché, ou bien il essaie de se choisir le positionnement de « l’homme de la troisième voie », renvoyant dos à dos Tshisekedi et Kabila.
Malheureusement, il s’agit là d’une voie non seulement sans issue, mais aussi suicidaire. Tout le long de son parcours politique, Fayulu aura péché par l’entêtement qui est loin d’être une qualité. Celui-ci ne lui a encore permis de rien gagner, à part le privilège d’avoir mené une campagne à l’américaine avec l’argent des autres. Pour tout le reste, il a été abandonné et par les mentors occidentaux, et par les partenaires LAMUKA Moise Katumbi et Jean-Pierre Bemba.
Quant à la base dont il pense être aimé, il ne doit pas perdre de vue qu’il s’agissait de bases prêtées qui sont déjà retournées à leurs « autorités morales ». Ne pas prendre la juste mesure de sa taille et son poids condamne Martin Fayulu à une triste et prématurée retraite politique, à tout le moins à une rétrogradation en division inférieure.
Il est temps de se ressaisir. Un homme politique de sa taille, de sa détermination, doit pouvoir faire montre de plus de réalisme, de real politik, il ne doit pas se perdre dans une autosatisfaction devenue anachronique.
Serge GONTCHO di Spiritu Sanctu (+ 243 81 27 22 490)
Conscience Nationale en Action (CNA)