Par la Rédaction
Des allégations de corruption sont portées à charge du Sénateur Éric Rubuye, Questeur du sénat, dans la démarche visant à faire tomber le Premier Vice-président de la chambre haute du parlement, le Sénateur Samy Badibanga. Pour nombre de Sénateurs interrogés par Congoreformes.com, il s’agit, ni plus ni moins des affabulations.
« Ce n’est qu’une de mille pistes montées par les détracteurs du Sénateur Éric Rubuye et de l’ensemble des membres du bureau, dans le seul objectif de s’offrir la tête de ces derniers, particulièrement du Questeur déjà dans le viseur des personnes bien connues de notre chambre », estime un élu des élus de Kinshasa.
En effet, poursuit-il, on accuse le Bureau du Sénat de corrompre les Sénateurs moyennant 10.000$ pour obtenir les signatures d’une pétition contre Samy Badibanga.De l’argent qui serait pourtant, dans l’ordre normal des choses, destiné à payer les émoluments des sénateurs.« Les 10.000$ font partie de l’avance de l’argent appartenant à tous les Sénateurs et tout le monde en est bénéficiaire. Même ceux qui ont signé la pétition contre le bureau en ont eu droit. Pas seulement ceux qui signent contre le Sénateur Badibanga. Il ne s’agit pas d’une quelconque corruption », nous a confié un sénateur.
Pour eux, c’est la peur dans le camp du 1er Vice-Président qui crie à la corruption tout en oubliant que c’est bien lui qui a commencé les 6 pétitions contre ces collègues membres du Bureau moyennant une somme déjà remise aux Sénateurs ayant signé chez lui dans l’un de ses appartements de luxe de la capitale et une promesse de 30.000$, a-t-il ajouté, avant de soutenir que, « les Sénateurs ayant signé la pétition contre le Sénateur Badibanga n’ont jamais été corrompus car ils n’ont obtenu qu’un acompte sur l’argent qui leur est dû ».
Le Bureau du Sénat réagit
Dans un Communiqué publié mercredi 06 Janvier 2021, le Bureau du Sénat que dirige le sénateur Alexis Thambwe-Mwamba a réagi aux différentes allégations portées principalement contre le Sénateur Éric Rubuye Hakizimwami, Questeur du Sénat, à savoir : mener une campagne en vue de l’éviction du 1er Vice-président, Samy Badibanga, au motif d’avoir en son temps marqué sa présence à la cérémonie de prestation de serment des juges de la Cour Constitutionnelle et d’être le seul membre du Bureau de l’obédience du Président de la République, alors que ce dernier a annoncé le divorce entre le FCC et le CACH ; mais aussi corrompre des Sénateurs pour obtenir de leur part la signature d’une pétition visant le même Vice-président du Bureau.Le Bureau du Sénat qui, qualifie ces allégations « d’affabulations destinées à discréditer la Chambre haute en entretenant la psychose parmi ses membres et en cherchant à opposer les membres du Bureau les uns aux autres », explique que la « participation du de son 1er Vice-président à la cérémonie de prestation de serment de juges de la Cour constitutionnelle constitue une position que l’on ne peut reprocher à un Sénateur usant de sa liberté d’opinion et de conscience. Personne ne lui en a jamais fait grief et cela n’a jamais entaché la qualité des rapports cordiaux au sein du Bureau ».
Pour ce qui est du versement aux Sénateurs d’une partie de leurs émoluments au début de cette nouvelle année, le Bureau du Sénat précise que « suite à une proposition du Bureau soumise à la plénière lors de sa dernière séance tenue le 15 décembre 2020, les Sénateurs avaient été informés de nouvelles modalités de versement de leurs émoluments à partir de la promulgation de la loi de finances 2021 ».
« Etant donné que les services administratifs du Sénat étaient fermés pour cause de vacances de fin d’année, certains Sénateurs ont sollicité des avances dès le lundi 05 janvier 2021, et d’autres ont attendu l’ouverture des services des finances pour se faire payer le mardi 06 janvier 2021. Les opérations n’étaient pas secrètes et les Sénateurs y ont accédé sans aucune conditionnalité », ajoute le communiqué.