Alors qu’il commence à reconnaître indirectement sa défaite, Donald Trump se concentre déjà sur sa vie d’après Maison-Blanche, avec 2024 dans un coin de la tête.
Dans ce contexte très lourd de pandémie, qui a surement précipité sa défaite, Donald Trump reconnaît que c’est terminé et se concentre sur la suite. En général, les anciens présidents américains en profitent car ils ont plus de temps et plus d’argent. Déjà, ils disposent d’une rente annuelle de 210.000 dollars. Comme les anciens présidents français, ils ont des frais de voyage, un bureau, du personnel à disposition. Pendant 10 ans, ils sont protégés par le secret service. Mais tout ça, c’est juste un petit bonus.
Ce qui rapporte, ce sont les conférences et la publication des mémoires. Pour les conférences, il y a une agence spécialisée qui les organise et s’occupe des contrats. Prenez Barack Obama. En 2017, il a donné une conférence à Paris : elle lui aurait rapporté 400.000 dollars. Et il n’en a pas fait qu’une seule.
S’ils ont des soucis pour payer les factures, en fin de mois, il y a la publication des mémoires. C’est encore mieux. À leur sortie de la Maison-Blanche, le couple Obama a signé un contrat de 65 millions de dollars. Il y a inflation. À l’époque, Bill Clinton avait reçu 15 millions. Pour Donald Trump, le chiffre de 100 millions circule. Mais il a parlé déjà tellement et d’autres parlent tellement à sa place, on se demande ce qu’il pourrait y avoir de nouveau.
Le club des 5
Ce club des anciens présidents est le club des 5 : Donald Trump, Barack Obama, George Bush, Bill Clinton, et Jimmy Carter.Jimmy Carter étant celui que l’on connaît le moins. C’est le 39e président des États-Unis (de 1976 à 1980), un démocrate. Il ne fait plus beaucoup d’apparitions publiques car il a maintenant 96 ans.
Les autres s’apprécient et se voient parfois, notamment liés par leur passion du golf. Passion qu’ils partagent avec Donald Trump bien sûr. Mais là, on le voit mal tester son drive avec Barack Obama et Bill Clinton. La tradition qui pourrait lui plaire, c’est la construction d’une « bibliothèque présidentielle ». Ce n’est pas vraiment une bibliothèque, plutôt une sorte de musée vantant le mandat du président en question.
Après la Maison-Blanche, ces anciens présidents n’ont pas replongé dans la politique. En tout cas, ils n’ont pas cherché de mandat électif, se consacrant plutôt à des projets humanitaires via des fondations. Jimmy Carter, par exemple, s’est consacré à la diplomatie, ce qui lui a valu le prix Nobel de la Paix en 2002. Il a de l’humour, il a dit qu’il avait été un meilleur ancien président que président en fonction.
Différent avec Donald Trump ?
Ce sera forcément différent avec Donald Trump. Déjà, il est de plus en plus précis sur son envie de se représenter. Lors de l’arbre de Noël de la Maison-Blanche, il a donné rendez-vous au personnel en 2024. La Constitution lui permet de se représenter, ce qui n’est pas permis c’est d’effectuer 3 mandats consécutifs.
Il va bénéficier des avantages d’un ancien président, mais s’il est en campagne, il risque d’y avoir confusion des genres. Peut-être qu’il refusera ces avantages, comme il a refusé de toucher son salaire de président. En tout cas, vous l’avez compris, on n’a pas fini d’entendre parler de Donald Trump.
Par Lionel Gendron (RTL)