Barbecue, feux d’artifice, retrouvailles amicales et familiales… Ce 4 juillet 2021 marque la fête nationale américaine, le «jour de l’Indépendance». Cette date très importante du calendrier américain fait référence à un événement fondateur du pays.
Le 4 juillet 1776, à Philadelphie, les représentants des colonies anglaises d’Amérique se réunissent pour voter un texte : la déclaration d’indépendance. Par ce geste, ils comptent s’affranchir du roi George III, souverain du Royaume-Uni. Il faudra cependant attendre 1783 pour que le pays européen mette fin à la guerre et reconnaisse la naissance des Etats-Unis d’Amérique.
D’après History, les festivités qui célèbrent le fameux «Independence Day» ont commencé dès le 18e siècle. Le jour est devenu d’autant plus symbolique au fil des ans alors que John Adams et Thomas Jefferson, deux des hommes qui ont rédigé la déclaration d’indépendance, sont tous les deux décédés le 4 juillet 1826. Il faudra cependant attendre 1941, au coeur de la Seconde guerre mondiale, pour que la date devienne un jour férié et payé pour tous les Américains.
UNE DATE TOUJOURS SYMBOLIQUE
Depuis, la journée est restée très politique dans le pays. Les présidents n’hésitent pas à utiliser ce symbole de patriotisme pour se fixer des objectifs ou prendre des décisions importantes. En 2021, Joe Biden a par exemple fixé au 4 juillet le départ définitif de toutes les troupes américaines d’Afghanistan après 20 ans de guerre. Seul un contingent qui protège l’ambassade reste sur place.
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Donald Trump, de son côté, avait tenté de s’inspirer du défilé du 14 juillet en France pour lancer une parade militaire dans Washington. Une initiative qui n’avait pas été acceptée par tout le monde, notamment au vu du coût engagé.
Joe Biden célèbre le « retour des États-Unis »
(Washington) Le président américain Joe Biden a célébré dimanche, lors de la fête nationale, une Amérique qui a « pris le dessus » sur la COVID-19, tout en appelant ses compatriotes à se faire vacciner contre un virus qui n’a pas encore été « vaincu ».Publié le 4 juillet 2021 à 12h35Mis à jour à 20h00
Le 4 juillet, qui commémore la déclaration d’indépendance de 1776, « est une célébration particulière cette année, car nous sortons d’une année sombre », a-t-il dit devant un millier d’invités, à la Maison-Blanche.https://29be15b62e0ca1053293bc654c07d449.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.html
Dans une allocution courte et combative, le président a assuré : « Nous n’avons jamais été aussi proches de déclarer notre indépendance face au virus. »
Joe Biden a invité des soignants, des soldats et d’autres travailleurs dits « essentiels » à partager un barbecue et à admirer les traditionnels feux d’artifice.
« La COVID-19 n’a pas encore été vaincue », a toutefois averti Joe Biden, alors que la circulation rapide du variant Delta et le faible taux de vaccination dans certaines régions inquiètent les experts.
Se faire vacciner est, dans ces conditions, « l’action la plus patriotique qui soit », a-t-il dit dans un discours qui a aussi célébré la tonitruante reprise économique américaine.
Pendant que le président parlait, de nombreuses personnes se pressaient déjà tout au long du « Mall », la célèbre esplanade du centre de Washington, pour être aux premières loges des feux d’artifice.
Pour retrouver des proches ou prendre l’air, près de 50 millions d’Américains se sont échappés pour ce week-end prolongé, à peine moins qu’en 2019, selon l’association américaine des automobilistes (AAA).
Des réjouissances on ne peut plus classiques, mais inimaginables pendant l’été 2020.
Il y a un an, pandémie oblige, Joe Biden faisait campagne pour la présidentielle par vidéo, depuis son sous-sol. Dans tous les États-Unis, les défilés et les fanfares avaient été réduits à la portion congrue.
Le pays était aussi traversé par des manifestations géantes contre le racisme, suscitées par la mort de l’Afro-Américain George Floyd le 25 mai 2020.
« Inquiets »
Avec plus de 33 millions de cas et 600 000 morts, les États-Unis ont payé le plus lourd tribut, mais la campagne de vaccination a effectivement fait chuter le nombre d’hospitalisations et de décès ces derniers mois.
Les réticences des plus jeunes, des conservateurs et d’une partie de la minorité noire face aux vaccins empêchent toutefois de tourner définitivement la page.
Sur le plan symbolique, ils ont fait échouer l’objectif de Joe Biden pour le 4-Juillet, à savoir une première dose administrée à 70 % de la population adulte.
Plus grave, le nombre de nouveaux cas de COVID-19 ne baisse plus depuis la mi-juin, au moment où le variant Delta, très contagieux, représente 35 % des cas.
Inégalités
Mais ce n’est pas seulement sur le plan sanitaire que la Maison-Blanche redoute l’émergence d’inégalités.
Si la croissance économique est explosive et les chiffres de l’emploi sont très bons, grâce à un pharaonique plan de relance mis sur les rails par Joe Biden, le tableau a ses zones d’ombre.
Il manque toujours 6,8 millions d’emplois comparé à février 2020, et les minorités noire et hispanique restent davantage touchées par le chômage.
Joe Biden espère que l’adoption d’un autre plan gigantesque – de modernisation des infrastructures – dope un peu plus l’emploi. Malgré l’annonce d’un accord de principe avec des républicains pour une enveloppe de 1200 milliards de dollars, son adoption au Congrès reste cependant incertaine.
Car, depuis le début de son mandat, le président se débat avec une opposition intransigeante, aiguillonnée par un Donald Trump toujours très influent.
Le président démocrate, qui se veut l’homme du rassemblement, de la réconciliation d’un pays traversé de multiples fractures, ne pouvait manquer l’occasion de la fête nationale pour lancer un appel à l’unité.
« Nous sommes les États-Unis d’Amérique. Et il n’y a rien que nous ne puissions faire, si nous le faisons ensemble », a-t-il déclamé.
Avec CNEWS/LAPRESSE