Vue aérienne de la ville de Goma (Nord-Kivu).
En République démocratique du Congo, le gouvernement a décidé d’un plan de contingence, celui de l’évacuation de la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu (Est du pays) à l’issue d’une réunion en urgence tenue samedi 22 mai 2021 dans la soirée. La décision fait suite à l’éruption du volcan Nyiragongo signalée depuis 19H00 près de Goma.
Le gouvernement a, par ailleurs, appelé la population du Nord-Kivu à se fier beaucoup plus aux messages officiels des autorités provinciales ou nationales, qui « suivent de très près la situation. »
« Une réunion urgente du gouvernement central a été convoqué pour statuer sur l’éruption volcanique », a indiqué le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
« C’est à 19H00 (heure locale) que le volcan Nyiragongo est entré en éruption », a confirmé le gouverneur militaire du Nord-Kivu sur les ondes de la RTNC.
Dès les premières minutes de cette éruption du volcan, un hélicoptère de la MONUSCO a été lancé en reconnaissance sur le site volcanique. L’appareil a bel et bien confirmé que les activités d’éruption émanaient du mont Nyiragongo. En conséquence, la ville de Goma et ses environs sont en sécurité.
Dans un bref message, le lieutenant général Constant Ndima a appelé la population au calme et à suivre les orientations des services de protection civile et de la police selon le plan de contingence en vigueur.
La dernière éruption volcanique à Nyiragongo date du 17 janvier 2002. Plus de 100 personnes avaient été tuées. Des laves avaient coulé jusqu’à atteindre une grande partie de la ville de Goma et l’aéroport. Une éruption a eu lieu en 1997, causant la mort de plus de 600 personnes.
La situation se stabilise de plus en plus (OVG)
Les habitants de Goma affluent pour voir la lave du volcan Nyiragongo dimanche 23 mai 2021, au lendemain de l’éruption volcanique.
La coulée de lave du volcan Nyiragongo s’est arrêtée à 1,5 km de l’aéroport de Goma, dimanche 23 mai 2021. Le feu de la lave a également considérablement diminué. La situation se stabilise de plus en plus, a assuré le directeur scientifique de l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG), Kasereka Mahinda, intervenant dans une émission spéciale à la RTNC locale à 5h00 du matin.
Goma est en sécurité à moins qu’il y ait une nouvelle explosion le long des fissures. La coulée des laves commence déjà à se refroidir au niveau de Buhené.
Cependant, il y a une certaine expansion latérale de la coulée de lave dans la zone bâtie en face de l’aéroport. Les tremblements de terre continuent aussi, ce qui implique la nécessité d’une vigilance soutenue.
Ils ont marché toute la nuit…
Les habitants de Goma, qui avaient fui vers le Rwanda, commencent à regagner progressivement leurs quartiers pour certains. Ils étaient environs cinq mille à avoir réussi à traverser la nuit après 21 heure vers Gisenyi au Rwanda à partir de deux postes frontières notamment la grande et petite barrière, selon les autorités de ce pays. Ces deux postes ont été ouvert plus tard après que des milliers d’habitants de Goma se sont amassés à la frontière pour demander de traverser.
A Goma, une grande partie de la population a passé la nuit à la belle étoile, devant les boutiques, des artères pour ceux qui n’ont pas pu atteindre Sake ou traverser la frontière du Rwanda. D’autres ont marché toute la nuit avec les enfants pour chercher un abri dans les quartiers plus ou moins sécurisé à l’ouest de la ville. On pouvait aussi observer des fils des camions citernes qui évacuaient du carburant depuis les stations-services situées Nord et centre-ville vers les quartiers ouest.
En outre, plusieurs coups de feu ont retenti la nuit vers le quartier Virunga précisément à la prison Centrale de Munzenze, où les détenus manifestait pour réclamer leur évacuation.
Dès les premières minutes de cette éruption du volcan un hélicoptère de la MONUSCO a été lancé en reconnaissance sur le site volcanique. L’appareil a bel et bien confirmé que les activités d’éruption émanaient du mont Nyiragongo. En conséquence, la ville de Goma et ses environs sont en sécurité.
Dans un bref message, le lieutenant général Constant Ndima a appelé la population au calme et à suivre les orientations des services de protection civile et de la police selon le plan de contingence en vigueur.
La dernière éruption volcanique à Nyiragongo date du 17 janvier 2002. Plus de 100 personnes avaient été tuées. Des laves avaient coulé jusqu’à atteindre une grande partie de la ville de Goma et l’aéroport. Une éruption a eu lieu en 1997, causant la mort de plus de 600 personnes.
Par RO