Des foules ont inondé, tôt le matin jeudi 27 mai 2021, le tronçon Sake-Bweremana-Minova pour évacuer Goma, en exécution de l’ordre donné par le gouverneur militaire du Nord-Kivu (Est de RD Congo) au vu du danger qui guette cette ville secouée par des répliques de tremblement de terre depuis l’éruption, samedi 22 mai 2021, du Nyiragongo.
Les hommes, les femmes et les enfants ont ainsi convergé vers cet axe occidental de Goma à pieds, sur des motos et/ou dans des véhicules.
Un déplacement massif de la population qui a occasionné, à plusieurs endroits, des embouteillages au point que seuls les piétons pouvaient se frayer un passage.
Les véhicules des privés, des humanitaires et de la MONUSCO ont tous convergé vers Minova, cette cité du Sud-Kivu située à la lisière de la province du Nord-Kivu. Ici, des mesures de sécurité sont prises à travers un contrôle, afin de se rassurer que tout passant et tout véhicule traversent uniquement dans le cadre strict de l’évacuation de la ville de Goma.
La mesure portant évacuation de Goma a été motivée par des répliques interrompues de tremblement de terre qui font craindre des éventuelles sorties de la lave, à travers les nombreuses fissures observées dans la partie basse de Goma, rappelle-t-on.
Les autorités du Sud-Kivu arrêtent des dispositions pour accueillir les sinistrés de Goma
Le volcan Nyiragongo, l’un des plus actifs de la région des Grands-Lacs, est entré en éruption samedi 22 mai, occasionnant d’importants dégâts matériels aux abords de la ville de Goma.
Le gouvernement provincial du Sud-Kivu exprime sa compassion envers les habitants de la ville voisine de Goma, qui fuient les effets de l’éruption volcanique en direction du Sud-Kivu. A cetl effet, le comité de crise qui s’est réuni en urgence, mercredi 26 mai à Bukavu, a mis sur pied une commission chargée d’identifier les sites pouvant accueillir les compatriotes qui se rabattent sur Bukavu.
De grandes décisions ont été prises au cours de la réunion de crise présidée par le gouverneur de province et élargie au conseil provincial de sécurité, notamment l’autorisation de l’accostage des bateaux en dehors des heures prévues dans l’arrêté réglementant le transport lacustre ; le renforcement du contrôle sanitaire à tous les postes d’entrée ; ainsi que la mise en place d’une commission qui a pour rôle d’identifier les sites d’accueil et de définir les services sociaux de base que la province va offrir.
« Nous avons défini deux services sociaux de base : le service de prise en charge médical ainsi que le service chargé d’étudier les possibilités d’assistance en vivres et (produits non alimentaires). Les services de DGM et les manifestes des bateaux sont mis à contribution pour alimenter la base des données de nos frères qui arrivent en provenance de Goma », a indiqué le ministre provincial des affaires sociales, humanitaires et de la santé, Cosmos Bishisha.
L’exécutif provincial du Sud-Kivu a ainsi demandé à la population locale de faire preuve d’hospitalité envers les frères et amis en provenance de Goma.
Avec ACP et RO