Consciente de sa bourde et de son amateurisme qui coûte à la République la bagatelle somme de 800 millions de dollars, un appui de la Banque Mondiale à la gratuité de l’enseignement primaire, l’IGF tente maladroitement de récupérer la situation en désorientant l’opinion. Contrairement à l’annonce de son chargé de communication, l’IGF n’est pas invitée pour une réunion à la Présidence de la République ce jeudi. Il s’agit tout simplement d’une audience entre le tout nouveau directeur de cabinet du Chef de l’Etat et une experte de la Banque mondiale nous a confié cette dernière. Guylain Nyembo tente de rectifier le tir et sauver ce qui peut encore l’être pour aider la RDC à ne pas définitivement perdre cet appui budgétaire important de ce partenaire du pays. Nuits blanches, réunions et séances de travail interminables, les experts du Ministère de l’EPST et ceux de la banque mondiale ont passé pour négocier, préparer, élaborer et donner contenu et corps au projet PERSE( Projet pour l’équité et la redevabilité du secteur de l’éducation) qui sous-tend ce financement. Cela, sans compter des dizaines des va-et-vient entre Washington et Kinshasa des experts des deux parties. Tout ce dur labeur est aujourd’hui sur le point de partir en fumée à cause de la théâtralisation à la tête de l’IGF qui après avoir fini son travail, devait s’éclipser pour laisser la justice mener ses propres enquêtes et tirer au clair sereinement ce dossier. Mais au lieu de cela, Jules Alingete confond la gestion d’un service public aussi prestigieux que l’IGF à celle de sa cellule de l’Udps/ Kingabwa qu’il a géré ces dernières années, confie-ton. Telle une pop-star cherchant le buzz, en cherchant à acquérir de la notoriété et attirer l’attention des congolais sur sa personne, Jules Alingete a tout simplement torpillé la gratuité, l’unique réforme du quinquennat Tshisekedi qui a réussi jusqu’ici de toutes les promesses de campagne faites par le Chef de l’Etat. Après ce revers, la décision revient au très redouté Conseil d’administration de cette institution de Breton Woods pour lever une option si la RDC mérite encore cet appui financier. « L’argent n’aime pas les bruits » n’ont jamais cessé de répéter les aînés. Pour rappel, il y a exactement 1 mois, la Présidence de la République avait été alerté par les experts de la Banque mondiale à Kinshasa du risque qui planait sur ce premier décaissement avec tous les tapages médiatiques de l’IGF après ses enquêtes à l’EPST mais malheureusement bien qu’interpellé par sa tutelle, Jules Alingete ne sachant pas s’arrêter accordera une interview en pompe à Radio France Internationale/ Monde, interview qui fera échos jusque dans les couloirs de la banque mondiale à Washington qui décidera finalement de stopper net sa contribution à la réussite de l’éducation de nos enfants. Fier d’avoir été interviewé pour la première fois de sa carrière par une journaliste d’un média de cette trempe, il ne jurait que par Sonia Rolley or ce sera une interview fatale, le coup de grâce donnée à la 1ère réforme de Fatshi. De quoi se demander, qui de Willy Bakonga et de Jules Alingete torpille réellement la gratuité? À l’opinion de juger.
Daniel Ngoie