
Le président russe Vladimir Poutine
- Cinq jours après le début de l’attaque de l’Ukraine par la Russie, des pourparlers doivent s’ouvrir entre les deux pays et le sujet doit être examiné lors d’une assemblée générale extraordinaire de l’ONU ce lundi 28 février 2022. Sur le front, l’avancée russe a ralenti, a déclaré l’Ukraine. La Russie revendique, elle, le contrôle de l’espace aérien dans le pays.
⇒ 13 h 30 [SANCTIONS] Le rouble a perdu un tiers de sa valeur à l’ouverture des marchés
L’économie russe commence à pâtir des sanctions. Le pays est peu à peu débranché du reste du monde, et le rouble a chuté de 30 % face au dollar.
→ LIRE. Sanctions contre la Russie : le rouble a perdu un tiers de sa valeur à l’ouverture des marchés
⇒ 12 h 30 : Le point sur la situation
► Grand rendez-vous diplomatique du jour, les négociations russo-ukrainiennes ont débuté en Biélorussie. Plus tôt dans la matinée, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé au cessez-le-feu. Le Kremlin a quant à lui refusé de révéler sa position.
► Depuis le début de l’invasion russe, 102 civils dont sept enfants sont morts en Ukraine selon les Nations unies. Le nombre de blessés s’élève lui à 304. Le HCR a fait état d’au moins 500 000 réfugiés depuis le début de la guerre.
► L’Ukraine a demandé à être intégré à l’Union européenne « sans délai ». Dimanche, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait affirmé qu’elle souhaitait voir l’Ukraine rejoindre l’UE.
⇒ 12 h 20 [HCR] Plus de 500 000 réfugiés depuis le début de la guerre
Plus de 500 000 personnes sont venues d’Ukraine se réfugier dans plusieurs pays limitrophes depuis le déclenchement d’une vaste offensive militaire russe jeudi, a tweeté le haut-commissaire de l’ONU aux réfugiés Filippo Grandi.
Un décompte envoyé un peu plus tôt par les services de Filippo Grandi faisait état de 499 412 réfugiés recensés dont 281 000 pour la seule Pologne.
⇒ 12 h 00 [NÉGOCIATIONS] Les pourparlers entre la Russie et l’Ukraine viennent de débuter
Les négociations entre la Russie et l’Ukraine ont commencé en Biélorussie, premiers pourparlers entre les deux pays depuis le début de l’invasion de l’Ukraine. Le conseiller du Kremlin Vladimir Medinski préside la délégation russe, tandis que celle de Kiev est conduite par le ministre ukrainien de la défense Oleksiy Reznikov, venu en tenue militaire kaki. « Vous pouvez vous sentir entièrement en sécurité », a déclaré en les accueillant le chef de la diplomatie biélorusse, Vladimir Makeï.
⇒ 11 h 50 [DÉCLARATION] L’Ukraine exhorte à être « intégrée » dans l’Union européenne
Dans une adresse vidéo, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté l’Union européenne à intégrer « sans délai » son pays « via une nouvelle procédure spéciale » . « Je suis sûr que c’est juste. Je suis sûr que c’est possible », a-t-il déclaré.
→ RELIRE. L’Union européenne pourrait acheter des armes pour l’Ukraine
Cette demande intervient alors que dimanche la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a déclaré qu’elle souhaitait voir l’Ukraine rejoindre l’UE. « Ils sont des nôtres et nous les voulons avec nous, a-t-elle affirmé dans un entretien pour Euronews.Il y a beaucoup de sujets sur lesquels nous travaillons très étroitement ensemble et un sentiment d’appartenance se développe au fil du temps ».
En dehors d’un processus long et complexe, il n’existe aucune procédure spéciale d’intégration d’un nouvel État à l’UE telle que la réclame Volodymyr Zelensky. L’intégration est régie par l’article de 2 du traité sur l’Union européenne. Pour que son adhésion soit acceptée, l’État demandeur doit satisfaire plusieurs critères (stabilité politique, marché économique viable…). Sa demande doit être validée à l’unanimité par le Conseil de l’Europe après consultation de la Commission européenne et approbation du Parlement européen.
⇒ 11 h 35 [MOSCOU] Vladimir Poutine se concentre sur les réponses économiques
Le président russe travaille actuellement sur la réponse économique à apporter aux lourdes sanctions occidentales imposées à la Russie après l’invasion de l’Ukraine. « Le président est au Kremlin, il s’occupe de l’économie », a rapporté son porte-parole Dmitri Peskov, lors d’un point presse quotidien. « Les sanctions sont lourdes, elles posent problème (…) mais la Russie a tout le potentiel nécessaire pour compenser les dommages. »
Guerre en Ukraine : les sanctions occidentales pourraient provoquer une chute du rouble
Au sujet des négociations qui doivent commencer sous peu, le Kremlin a indiqué ne pas vouloir révéler sa position. « Je ne vais pas annoncer les positions que nous avons, etc. Les négociations doivent se faire dans le silence », a déclaré le porte-parole du Kremlin. « Laissons les négociateurs s’installer », a-t-il ajouté.
⇒ 11 h 25 [RUSSIE] Les initiatives se multiplient contre la guerre en Ukraine
Isolées ou en groupe, dans la rue ou sur les réseaux sociaux, les initiatives d’opposants à la guerre se multiplient en Russie, malgré la censure. Près d’un million de personnes ont ainsi signé une pétition sur Internet lancée par Lev Ponomarev, vétéran des droits de l’homme à Moscou. Demandant l’arrêt immédiat de ce que les médias publics au service du Kremlin de Vladimir Poutine continuent d’appeler une « opération spéciale » en défense du Donbass, elle a été signée par plusieurs personnalités connues de l’opposition dont l’un des plus célèbres écrivains russes, Boris Akounine. Mais aussi… par la fille de Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin. Et par la fille de Boris Eltsine, l’ancien président russe.
⇒ 11 h 15 [WAGNER]Des mercenaires russes à Kiev, selon « The Times »
Plus de 400 mercenaires de l’organisation paramilitaire privée Wagner opéreraient en ce moment à Kiev pour assassiner le président ukrainien Volodymyr Zelensky, selon des informations recueillies par le quotidien britannique The Times.
→ ENQUÊTE. Wagner, des mercenaires au service de Poutine
Arrivés d’Afrique il y a cinq semaines, ces mercenaires auraient également pour objectif de préparer l’entrée des soldats russes dans la capitale ukrainienne, où se déroulent d’âpres combats. Leur présence aurait notamment motivé les autorités de Kiev à instaurer un couvre-feu de 36 heures, par peur des actions de « saboteurs ».
⇒ 11 h 00 [FRANCE]La journée d’Emmanuel Macron consacrée à la crise en Ukraine
Programme très chargé pour le président Emmanuel Macron ce lundi. Après la tenue d’un conseil de défense et de sécurité, il s’entretiendra avec le premier ministre Jean Castex. Le chef de l’État participera cet après-midi à une visioconférence avec les dirigeants américain, canadien, allemand, italien, japonais, polonais et roumain, ainsi qu’avec des représentants de l’UE et de l’Otan, « afin de poursuivre l’étroite coordination entre alliés et partenaires européens » sur le conflit en Ukraine.
La campagne présidentielle française gelée par la guerre en Ukraine
À 15 heures, il recevra la présidente de la Géorgie, Salomé Zourabichvili, « pour discuter des enjeux de stabilité régionale dans le contexte de la guerre en Ukraine ». Enfin, il accueillera le chancelier allemand Olaf Scholz et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour un dîner de travail avec les représentants des industriels européens afin de « discuter des enjeux de souveraineté économique européenne, y compris au vu des événements en Ukraine ».
⇒ 10 h 40[BILAN HUMAIN] Le conflit aurait tué une centaine de civils, selon l’ONU
Selon les Nations unies, 102 civils, dont sept enfants, seraient morts en Ukraine depuis le début de l’invasion russe. Le nombre de blessés s’élèverait à 304. « La plupart de ces civils ont été tués par des armes explosives à large rayon d’action, notamment des tirs d’artillerie lourde, des lance-roquettes multiples et des frappes aériennes. Les chiffres réels sont, je le crains, considérablement plus élevés », a déclaré la haute-commissaire de l’ONU aux droits humains, Michelle Bachelet.
→ ANALYSE. Les voisins de l’Ukraine, entre solidarité et inquiétude
Ce bilan est nettement inférieur à celui établi par le ministère de la santé ukrainien, qui rapportait hier la mort de 352 civils. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky indiquait lui ce matin que les bombardements avaient tué 16 enfants et blessé 45.
⇒ 10 h 30 [UKRAINE] Où en sont les combats ?
Des combats de rue continuent dans pratiquement tous les quartiers de Kiev, sous couvre-feu jusqu’à ce lundi 8 heures. Les forces russes ont tenté à plusieurs reprises de prendre d’assaut les abords de la capitale, mais ces attaques ont été repoussées. « Dans l’ensemble, cette nuit a été calme, il y a eu plusieurs affrontements et combats avec des groupes de renseignement diversifiés, mais la ville était plus préparée pour la défense », explique dans un communiqué sur Facebook le conseil municipal qui demande aux habitants de ne sortir de chez eux « qu’en cas d’urgence ».
Les forces ukrainiennes ont déclaré dimanche avoir repris le contrôle de Karkhiv, deuxième ville du pays. L’armée russe confirme cependant la prise de contrôle des villes de Berdiansk et Kherson, dans le sud du pays, ainsi que la zone entourant la centrale nucléaire de Zaporijié.« Le personnel de la centrale nucléaire poursuit son travail de maintenance des installations et de contrôle », a récemment indiqué Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la défense. Ce dernier a également revendiqué une progression supplémentaire de 19 kilomètres du côté des séparatistes pro-russes de l’Est ukrainien.
⇒ 9 h 50 [NÉGOCIATIONS] L’Ukraine exige un cessez-le-feu « immédiat »
Avant toute négociation, la présidence ukrainienne exige un cessez-le-feu « immédiat » et le retrait des forces russes. Des pourparlers entre les deux belligérants doivent s’engager dans les prochaines heures à la frontière entre l’Ukraine et la Biélorussie, où la délégation ukrainienne vient de rejoindre la délégation russe, selon Kiev.
« Chaque heure que le conflit se prolonge, ce sont des citoyens et soldats ukrainiens qui meurent. Nous nous sommes entendus pour arriver à un accord, mais il doit être dans l’intérêt des deux parties », a de son côté déclaré le négociateur russe Vladimir Medinski.
⇒ 9 h 37 [RÉFUGIÉS] La France envoie 33 tonnes de matériel humanitaire en Pologne
Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin vient d’annoncer ce matin sur France 2 l’envoi de 33 tonnes de colis humanitaires en Pologne pour venir en aide aux réfugiés ukrainiens. Il s’agit de« tentes, de médicaments, de la nourriture », « tout ce qui aide les personnes à être accueillies dans les meilleures conditions », a-t-il expliqué. « Plus de 30 tonnes »d’aide humanitaire partiront également en « début de semaine » à destination de la Moldavie, a également précisé son entourage. Deux avions de la Sécurité civile « remplis de médicaments », selon le ministre, doivent également arriver en Pologne demain.
⇒ 9 h 30 [VATICAN] Le cardinal Parolin propose l’aide du Vatican pour « faciliter les négociations »
Interrogé par quatre grands quotidiens italiens, le secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, a déclaré que le Saint-Siège était « prêt à faciliter les négociations entre la Russie et l’Ukraine ». Le numéro deux du Vatican a également réagi à un éventuel élargissement du conflit à d’autres pays : « Je n’ose même pas y penser. Ce serait une catastrophe aux proportions gigantesques, même si, malheureusement, ce n’est pas une éventualité à exclure complètement. ».
« Qui fait la guerre oublie l’humanité », tonne le pape François
« Nous devons éviter toute escalade, arrêter les affrontements et négocier, a exhorté le cardinal Parolin. Le retour possible à “une nouvelle guerre froide avec deux blocs opposés” est également un scénario inquiétant. Cela va à l’encontre de la culture de la fraternité que le pape François propose comme seul moyen de construire un monde juste, solidaire et pacifique ».
⇒ 9 h 00 : Le point sur la situation
► La crise ukrainienne sera au cœur de l’Assemblée générale de l’ONU, qui a convoqué une « session extraordinaire d’urgence » lundi 28 février à partir de 16 h 00, heure française. Ses 193 membres sont appelés à voter une résolution réclamant le retrait immédiat des troupes russes en Ukraine et l’arrêt des combats. Une telle proposition avait été rejetée vendredi au Conseil de sécurité de l’ONU à la suite du veto de Moscou.
→ À LIRE. Guerre en Ukraine : la Russie sur le banc des accusés à l’Assemblée générale des Nations Unies
► Des pourparlers devraient avoir lieu entre la Russie et l’Ukraine en Biélorussie. L’Ukraine avait accepté dimanche l’idée de négociations, même si elle a indiqué ne « pas trop croire » que celles-ci puissent mettre fin à l’invasion russe.
► Le président américain Joe Biden s’entretiendra en conférence téléphonique avec ses alliés et partenaires ce lundi pour discuter des « développements » de l’attaque russe en Ukraine et « coordonner » une « réponse unie ».
→ ANALYSE. L’Union européenne pourrait acheter des armes pour l’Ukraine
► L’armée russe assure que les civils peuvent quitter « librement » Kiev, la capitale de l’Ukraine, tout en accusant le pouvoir ukrainien de l’utiliser comme bouclier humain. « Tous les civils de la ville peuvent quitter la capitale ukrainienne librement par l’autoroute Kiev-Vassylkiv », au sud-ouest de la capitale, a déclaré à la télévision le porte-parole du ministère russe de la défense Igor Konachenkov, qui a en outre revendiqué la « suprématie aérienne » de la Russie dans toute l’Ukraine.
►Le prix du baril de pétrole brut continue de grimper. Il a bondi de plus de 6 % ce matin et le Brent de plus de 5 %. Le rouble russe a plongé de près de 30 % par rapport au dollar lundi après que les puissances internationales ont imposé de nouvelles sanctions contre Moscou.
→ RELIRE. Guerre en Ukraine : les sanctions occidentales pourraient provoquer une chute du rouble
Par La Croix (avec AFP)