Par Napoléon TSHILOBO
Sur demande du Panel des Experts de la société civile, la Commission nationale des droits de l’homme de la République démocratique du Congo vient de donner son avis sur le respect des droits et libertés fondamentales du Directeur de cabinet du Président de la République, Vital Kamerhe, en détention préventive à la prison centrale de Makala à Kinshasa.
Dans une lettre adressée, ce vendredi, 08 mai 2020 au Coordonnateur et porte parole du Panel des Experts de la société civile Dieudonné Mushagalusa, la CNDH soutient que l’octroi d’une mise en liberté provisoire aux détenus préventifs est l’un des moyens d’obtenir le désengorgement des prisons et autres lieux de détention pendant cette période où le monde en général et la République démocratique du Congo en particulier fait face à une crise sanitaire sans précédente liée au COVID19. « Lorsque celle-ci n’est pas obtenue dans le laps de temps de la durée légale de la détention préventive, elle peut être sollicitée devant l’instance appelée à connaître l’instruction juridictionnelle conformément aux dispositions du code de procédure pénale de la République démocratique du Congo tel que modifié spécialement l’article 45 alinéa 2 », précise la CNDH.
Cette institution d’appui à la démocratie par son président Mwamba Mushikonke Mwamus rappelle qu’elle était la première à demander au chef de l’État de désengorger les prisons et se réjouit de constater que le magistrat suprême du pays s’est inscrit da la logique de la lettre lui adressée quant à ce. En un comme en mille mots, la CNDH ne trouve aucune raison de maintenir en prison M. Vital Kamerhe dont il était question dans la lettre du Panel des Experts.
Par cet avis technique, la Commission nationale des droits de l’homme rejoint ainsi le Panel des experts de la société civile qui avait, dans sa lettre du 24 avril, demandé la mise en liberté provisoire de quelques détenus à l’instar de M. Vital Kamerhe, dont la fuite n’était pas à craindre, histoire de prévenir une probable contamination au Coronavirus au regard des conditions de détention dont la précarité n’est plus à démontrer.