Des données exhumées par un virologue américain montrent que le SARS-COV-2 devait circuler avant la date officielle donnée par les autorités chinoises.
La version officielle des autorités chinoises sur l’origine du Covid-19 un peu plus remise en cause mois après mois. Un virologue américain, Jesse Bloom, explique dans une étude pré-publiée qu’il a pu mettre la main sur des données qui avaient été supprimées d’une base de données internationale utilisée pour suivre l’évolution du virus.
Ces éléments, 45 échantillons positifs, avaient initialement été téléchargés dans les archives des séquences de l’Institut national de la santé par l’Université de Wuhan début mars 2020. Ils ont été publiés dans le cadre d’une étude sur le diagnostic des patients Covid à l’aide de tests PCR, quelques jours seulement avant que le gouvernement chinois ne rende une ordonnance exigeant l’approbation de la publication de toutes les données sur les coronavirus.
« Une mine d’or pour comprendre la propagation du virus »
Des éléments depuis supprimés, mais que le virologue, professeur agrégé au Fred Hutch Cancer Research Center basé à Seattle, a en partie pu récupérer sur le Cloud. « Il n’y a pas de raison particulière que ces fichiers aient été supprimés. Selon lui, l’explication la plus probable est que la Chine a supprimé le matériel pour « obscurcir leur existence ». « Les échantillons des premiers patients ambulatoires de Wuhan sont une mine d’or pour quiconque cherche à comprendre la propagation du virus », explique-t-il.
Après avoir analysé 13 échantillons, le virologue a trouvé qu’ils étaient plus évolués que ce à quoi on pourrait s’attendre d’un agent pathogène qui était récemment passé des animaux aux humains. « Nous sommes tous d’accords pour dire que les coronavius viennent de la chauve-souris. Nous nous attendrions à ce que les premières séquences #SARSCoV2 soient plus similaires aux coronavirus de chauve-souris, et à mesure que #SARSCoV2 continuerait d’évoluer, il deviendrait plus différent de ces ancêtres. Mais ce n’est pas le cas ! Au lieu de cela, les premiers virus #SARSCoV2 du marché des fruits de mer de Huanan sont plus différents des coronavirus de chauve-souris que les virus #SARSCoV2 collectés plus tard en Chine et même dans d’autres pays », écrit-il sur Twitter.
La version officielle contredite
Ce qui sous-entend que ces échantillons pourraient ne pas être les premiers cas de Covid-19 et donc que le SARS-COV-2 circulait déjà circulait à Wuhan avant l’épidémie de décembre au marché des fruits de mer de Huanan, ce qui contredit la version officielle des autorités chinoises.
Dans un tweet, l’ancien assistant en chef de Boris Johnson, Dominic Cummings, a lui déclaré que la découverte du professeur Bloom pointait davantage « vers » la théorie de la « fuite de laboratoire ».
Le manque de transparence des autorités chinoises renforcent les hypothèses autour de l’origine du virus, entre fuite de laboratoire et transmission de l’animal à l’Homme. Une des hypothèses mène à une ancienne mine aujourd’hui interdite d’accès, dans laquelle six mineurs qui y travaillaient sont tombés malades d’une mystérieuse maladie après être y être entrés, et où des scientifiques de Wuhan sont allés faire des prélèvements auprès de chauve-souris. L’OMS a mené une première enquête sur place, jugée insuffisante par la communauté internationale, qui appelle à poursuivre les recherches.
Avec Yahoo Infos