Début avril 2020, les autorités chinoises de la ville de Guangzhou, située dans la province du Guangdong dans le sud du pays et où vit la plus grande communauté africaine de Chine, ont lancé une campagne de dépistage obligatoire du coronavirus à l’intention de tous les Africains, indique, mardi 5 mai 2020, un communiqué de l’organisation Human Rights Watch. Il a été ordonné aux Africains de s’isoler ou de se mettre en quarantaine dans des hôtels désignés. De nombreux résidents africains ont été expulsés de leur logement, étant alors forcés à dormir dans la rue. En outre, de nombreux hôtels, magasins et restaurants ont refusé l’entrée à des clients africains. Les autres ressortissants étrangers n’ont généralement pas subi de traitement similaire, selon HRW qui demande au gouvernement chinois de mettre fin à ce traitement discriminatoire. Il n’y a aucune base scientifique à une telle politique, rappelle l’organisation de défense des droits humains. La plupart des cas de Covid-19 importés dans la province étaient le fait de ressortissants chinois de retour de l’étranger. De nombreux Africains avaient déjà été testés négatifs, n’avaient pas effectué de déplacements récents ou été en contact avec des porteurs avérés.
Par ailleurs, les autorités chinoises devraient protéger les Africains à travers tout le pays contre les discriminations à l’emploi, au logement ou autres, assure HRW.
Les statistiques officielles indiquent qu’environ 14.000 ressortissants africains vivent à Guangzhou mais des chercheurs estiment que des milliers d’autres y sont en situation irrégulière.
Par Belga