Le prix Nobel de la Paix 2018, le docteur Dénis Mukwege, a été reçu lundi 9 novembre 2020 par le chef de l’État, Félix Tshisekedi, dans le cadre des consultations présidentielles.
Devant la presse, le gynécologue congolais a appelé à la rupture avec des antivaleurs qui ont élu domicile en République démocratique du Congo.
« Aujourd’hui, il est clair que pour sortir de cette situation, il faut absolument que nos dirigeants fassent une rupture avec les antivaleurs qui caractérisent aujourd’hui notre pays », a-t-il affirmé.
Le gynécologue congolais a également invité le chef de l’État à s’impliquer personnellement dans la lutte contre l’impunité, en demandant au secrétaire général des Nations-Unies de s’adresser au Conseil de sécurité pour la mise en œuvre d’un Tribunal pénal international pour la RDC.
Poursuivant son intervention face à la presse, le célèbre gynécologue a évoqué la nécessité de procéder aux réformes institutionnelles.
« Le décollage du pays sera toujours hypothétique si on n’a pas des réformes profondes, courageuses mais aussi des réformes ambitieuses qui vont permettre à ce que nous ayions une armée, une police, un service de renseignement, dans l’ensemble, la sécurité tout à fait apolitiques et professionnels », a-t-il ajouté.
Évoquant la coalition FCC-CACH, le docteur Mukwege estime qu’elle ne doit pas être une « espèce d’Oasis où se cachent les criminels ».
Après le Prix Nobel de la paix congolais, Félix Tshisekedi a reçu le Cardinal Fridolin Ambongo, mais aussi, d’autres personnalités politiques, notamment Justin Bitakwira, membre du Front commun pour le Congo (FCC).
Par Dido Nsapu (DC)