L’imbroglio politico-administratif ayant pris les allures d’un feuilleton hollywoodien au Cadastre Minier ne laisse d’aucuns indifférents, même les organisations de la société civile. C’est le cas de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice, ACAJ, de solliciter l’intervention direct du Premier Ministre pour faire respecter le droit de la femme.
Alors que Jean-Michel Sama Lukonde faisait du renforcement de l’autorité de l’État et la promotion de l’état de droit ainsi que l’amélioration de la gouvernance dans la gestion des ressources naturelles, des entreprises du portefeuille et des Finances de l’Etat son crédo dans son discours d’investiture devant la représentation nationale, il est également fait remarquer lors du dernier report de la remise et reprise au Cadastre Minier que cette attitude semble agir à l’encontre de ses objectifs de gouvernance. D’où, le rappel de ACAJ sur cette épineuse question du Cadastre Minier où les interférences politiques viennent de tous les sens.
« (…)Cependant, il nous revient que la remise-reprise qui devait intervenir, entre Monsieur Jean Felix Mupande et Mme Chantal Lembo Bashizi , est tout le temps reportée à cause des interférences politiques. Au regard de cette situation préoccupante, nous
vous prions de bien vouloir faire cesser lesdites interférences qui tentent d’empêcher la tenue de cette remise-reprise, car constitutives d’infractions de trafic d’influence et d’obstruction à l’exercice des droits fondamentaux garantis aux particuliers », lit-on dans le courrier signé par Me Georges Kapiamba.
L’ACAJ demande donc au Premier Ministre d’intervenir afin de faire respecter les droits de Mme Chantal Lembo Bashizi.
En effet, pour ACAJ, « cette nomination, basée sur les mérites
professionnels reconnus de l’impétrante pour avoir notamment dirigé les travaux de révision du Code Minier, n’avait pas été accueillie favorablement par l’ancien Ministre des
Mines, Monsieur Martin Kabwelulu, qui a refusé de lui notifier son ordonnance, alors
qu’il l’a fait pour d’autres responsables, nommés à la même date, aux Centres d’Expertise, d’Évaluation et de Certification des Substances minérales précieuses et semi-précieuses
CEEC), Service Géologique Artisanale et Petite Echelle (SAEMAPE) et Service Géologique National du Congo (SGNC). C’est l’actuelle Ministre des mines, Madame Antoinette N’samba Kalambayi , qui la lui a enfin notifiée suivant sa lettre CAB.MIN/MINES/ANSK/00460/01/2021 du 26 mai 2020… ».
Prévu pour vendredi le 2 juillet dernier, la remise et reprise au Cadastre Minier venait d’être reporté une fois de plus au 17 juillet selon la correspondance de la Ministre des Mines Antoinette N’samba Kalambayi. Il est impérieux que cet imbroglio politico-administratif qui ne favorise pas le climat des affaires dans ce secteur prenne fin.
Des organisations féminines dénoncent la discrimination de la femme
C’est à travers une déclaration rendue publique ce mercredi 23 juin 2021 à Kinshasa, que quelques organisations féminines de la société civile se sont prononcées sur la question de la remise et reprise qui se fait toujours retarder au niveau de la direction générale du Cadastre Minier (Cami). Ainsi, dénoncent-elles, une discrimination à l’endroit de la nouvelle directrice générale qui n’arrive toujours pas à prendre ses fonctions, d’autant plus que le directeur sortant semble indeboulonnable voilà déjà plus de deux ans que le président sortant avait signé l’ordonnance d’une nouvelle mise en place. Ces organisations féminines en appellent aux autorités compétentes afin de remédier à ce problème.
Par ces organisations on trouve entre autres
Femmes Solidaires (FESO)
• Reseau Pour Le Developpement Integral du Congo (REDIC)
• Solidarite de Femmes sur le Fleuve Congo (SOFFLECO)
• Hope Mama Africa (HMA)
• Oisillons Groupe – le Monde par le feminin
• Dynamique des Jeunes Femmes pour le devellopement durable (DJFED)
Par le JDP/Politiquerdc.cd