Par Oscar BISIMWA
Au cours de la séance plénière consacrée à l’examen du budget 2025 à la chambre haute du parlement, la Sénatrice Arlette Bahati a interpellé le Gouvernement sur la répartition des richesses à caractère national. L’élue des élus de Kinshasa a demandé au Ministre du Budget de rassurer les Sénateurs de l’effectivité de la quotité de 40% destinée aux provinces. Occasion pour la Sénatrice Bahati Tito de plaider pour la ville de Kinshasa qu’elle représente à la chambre haute du parlement.
Ci-dessous l’intégralité de l’intervention de la Sénatrice Bahati Tito Arlette :
Merci, Honorable Président de la parole m’accordée.
Honorables, Membres du bureau, Très chers collègues,
Mes préoccupations sont très simples et concises. Elles sont au nombre de 3. Ma première préoccupation bien qu’évoquée par mes collègues Sénateurs BAMANISA et MBUGUJE, je me permets d’y revenir avec insistance. Dans la présentation du projet de loi des finances sous examen, le budget national 2025 tel que communiqué par le Ministre du budget est estimé à 51.133.596.828.082 (51 Milliards) CDF soit 17 Milliards USD. Dans le cadre de la répartition des recettes à caractère national, il est prévu de transférer une quantité de 40% aux provinces. En particulier, la ville province de Kinshasa, le montant prévu est de 1.404.007.740.025 CDF soit 500 Millions USD. Je solliciterai de la part du Ministre du budget, une réponse directe et précise: Comment pouvons-nous être rassurés du transfert et décaissement effectif, réel et non théorique du montant alloué en particulier à la ville province de Kinshasa, surtout qu’elle ne bénéficie pas de PDL de 145 territoires ?
Honorable Président,
Nul n’est besoin de vous rappeler que la ville province de Kinshasa est devenue aujourd’hui invivable. Nous décrions tous l’insécurité, l’insalubrité, les embouteillages, l’obscurité, nous côtoyons régulièrement la mort à travers le phénomène Kuluna et j’en passe. Tout ceci entremêlé forme un environnement apocalyptique. A croire, nous sommes en enfer. Pour y faire face, j’insiste formellement sur la précision et certitude de la part du Ministre du Budget, du transfert effectif des ressources allouées à ma province en vue d’améliorer la vie de nos concitoyens.
Ma deuxième préoccupation tourne autour de la subvention pétrolière. A la présentation de la note du projet de loi des finances pour l’exercice 2025, le Ministre du Budget nous a communiqué un montant de 70 Milliards de Franc Congolais au titre de subvention pétrolière courante. Honorable Président, Nous savons tous aujourd’hui que la dette pétrolière certifiée au 31 Décembre s’élève à 300 Millions USD. A quoi sert le stock de sécurité qui est destiné au paiement et remboursement des pertes et manques des sociétés pétrolières, certifié au ministère de l’Economie Nationale?
Ma troisième préoccupation est sur la traçabilité des recettes dans le secteur d’environnement sur le changement climatique notamment : « Taxe pollution ; Quantité crédit Carbonne ; La gestion du fonds d’intervention pour l’environnement (FIPE). Ces ressources innovantes ne sont pas suffisamment mobilisées par la RDC, soit disant Pays solution. Pourquoi et Quelles sont les contraintes.
Je dis et vous remercie.