Les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) ont « écouté », mercredi 11 novembre 2020 à Kinshasa, avec l’ancien président de la République Joseph Kabila et Martin Fayulu, candidat à la présidentielle du 30 décembre 2018.
Selon son secrétaire général, l’Abbé Donatien Nshole, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de sa mission prophétique.
Il a indiqué que les évêques ont voulu « écouter » le sénateur à vie Joseph Kabila, « afin de continuer à réfléchir », compte tenu des enjeux de la situation socio-politique actuelle, caractérisée par le blocage au niveau de la coalition FCC-CACH au pouvoir.
Selon l’Abbé Nshole, les évêques ont aussi voulu dire au sénateur à vie ce qu’ils pensent [de cette situation de blocage], et lui « prodiguer des conseils justes, en ce moment ».
« Vous savez que la CENCO a toujours promis d’accompagner les institutions du pays, la nation dans son ensemble, pour l’édification de la paix et la consolidation de la démocratie et surtout pour l’amélioration des conditions de vie de la populations », a-t-il ajouté.
Les princes de l’Église catholique ont été reçus, lundi 9 novembre 2020, par le président de la République, dans le cadre des consultations nationales.
À ce sujet, la CENCO dit avoir déposé un mémorandum au Chef de l’Etat.
« La mission des évêques est dynamique. Nous allons apprécier. Certainement, quelque chose sera faite et vous serez au courant », a promis l’Abbé Nshole, qui rappelle que les évêques ont toujours dénoncé le blocage au niveau de la coalition FCC-CACH.
FAYULU PRÉSENTE SON PLAN DE SORTIE DE CRISE À LA CENCO
La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a été reçue, mercredi 11 novembre 2020, par Martin Fayulu. Mgr Marcel Utembi Tapa et Donatien Nshole Babula étaient de la délégation.
Les évêques ont écouté le candidat à la présidentielle du 30 décembre 2018, qui revendique toujours la victoire, et lui ont fait part de leur position par rapport à la crise politique et institutionnelle actuelle.
Martin Fayulu a également présenté son plan de sortie de crise. Il a expliqué pourquoi il ne pouvait pas se présenter aux consultations initiées par Félix Tshisekedi.
Pour lui, il est urgent d’entamer les reformes institutionnelles et d’organiser des élections anticipées.
Le même jour, les délégués de l’épiscopat était également reçus par Joseph Kabila après avoir échangé avec Félix Tshisekedi.
Une mission de bons offices qui ne dit pas son nom a été enclenchée eu égard à l’incertitude du rendement et aux récents soubresauts sur la scène politique congolaise.
CARDINAL AMBONGO : « LE PEUPLE N’EST PLUS AU COEUR DE LA PRÉOCCUPATION DE CEUX QUI DIRIGENT »
Accompagné de 5 Archevêques et de l’Eveque d’Uvira représentant l’Archevêque de Bukavu, le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu, Archevêque de Kinshasa, a été reçu, lundi 09 novembre 2020, par le Chef de l’Etat, dans le cadre des consultations présidentielles.
« La situation actuelle a démontré ses limites. Le peuple n’est plus au cœur de la préoccupation de ceux qui nous dirigent », a affirmé le Cardinal Fridolin Ambongo, à l’issue de l’échange qu’il a eu avec le président Félix Tshisekedi, dans le cadre des consultations nationales.
Pour le prélat catholique, le peuple attend beaucoup de ces consultations. Il faut qu’au finish, le sort du peuple ne soit plus le même. « Il faut que cette situation change », a-t-il insisté.
« Le peuple ne veut pas que cette consultation soit une énième et que sa situation à lui continue de se dégrader. Il faudra que les conditions de vie du peuple changent, à l’issue de ces consultations », a recommandé le Cardinal Ambongo.
Dans un premier temps, le président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), Mgr Marcel Utembi, a exposé les analyses de l’Église Catholique sur la situation actuelle.
Devant la presse, l’Archevêque de Kisangani s’est refusé à tout commentaire laissant la primeur du contenu au Chef de l’État.
Le représentant de l’Église catholique a remercié le président de la République pour avoir pensé à son institution.
Par CR/RO