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Arrestation de Barnabé Wimana: le Panel des Experts de la Société Civile dénonce une justice expéditive de deux poids, deux mesures

Dans son communiqué publié ce mardi 1er décembre 2020 et dont une copie est parvenue à Congoreformes.com , le Panel des experts de la société civile de la République démocratique du Congo dit voir “l’impression d’une justice à double vitesse et de l’étouffement de la liberté d’expression caractérisés d’une part, par des interpellations précédées et / ou suivies d’intimidations, des arrestations et des procès expéditifs (cas de TSHALA MUANA, de Barnabé MILINGANYO, d’Henry MAGGY,…) et d’autre part un silence assourdissant à l’égard des militants de l’UDPS, qui excellent dans l’intolérance politique par des injures, des menaces, des attaques interpersonnelles ( propos du Président ai KABUND, du SG KABUYA, de ‘‘Fils MUKOKO”,…) sans être inquiétés comme pour dire qu’il y a la république de démons à brûler d’un côté et celle des anges de l’autre côté à protéger”.

Le Panel a donné aussi de la voix sur les consultations présidentielles qui viennent d’être clôturées et adresse quelques propositions au président de la République, grant du bon fonctionnement des institutions, pour préserver la cohésion nationale.

Lisez ci-dessous l’intégralité du communiqué:

CONSULTATIONS PRESIDENTIELLES OU TENTATIVE DE REFERENDUM : QUELLE PLACE POUR LE CITOYEN CONGOLAIS
Communiqué de presse n° 32 /12/20

La Coordination Nationale du Panel des Experts de la Société Civile a suivi avec attention le Porte-Parole du Président de la République, Monsieur KASONGO YAMBA YAMBA, qui avait fait l’annonce de la fin des consultations menées par le Président de la République, S.E Felix-Antoine TSHISEKEDi Tshilombo et au cours de laquelle, il avait affirmé que le Président de la République va prendre d’importantes décisions sur la vie de la Nation et dont les conclusions sont attendues impatiemment par le peuple. Préoccupée par la situation politique actuelle et par obligation citoyenne, la Coordination Nationale du Panel des Experts de la Société Civile relève ce qui suit :
1. Des divergences politiques entre une partie de ceux qui ont été consultés, qui considèrent que ces consultations sont un moment opportun pour mettre en place un nouvel ordre politique au pays, et ceux qui n’y ont pas participé, qui pensent que ces consultations auraient dues se dérouler conformément à la constitution et selon l’accord signé entre les deux parties au pouvoir.
2. La montée de la tension entre les membres de la coalition au pouvoir FCC – CACH alors que ces consultations devraient être le moment d’inclusivité et de cohésion nationale sur l’ensemble des questions soulevées de part et d’autre.
3. L’existence des décisions de justice considérées comme fruit de son instrumentalisation dans le but de régler des comptes aux adversaires politiques tel est le cas de l’Honorable Vital KAMERHE, jusqu’au point où les ténors de l’UDPS et ceux du FCC se jettent mutuellement la responsabilité des stratagèmes de son incarcération et de la situation qu’il traverse actuellement.
4. L’impression d’une justice à double vitesse et de l’étouffement de la liberté d’expression caractérisés d’une part, par des interpellations précédées et / ou suivies d’intimidations, des arrestations et des procès expéditifs (cas de TSHALA MUANA, de Barnabé MILINGANYO, d’Henry MAGGY,…) et d’autre part un silence assourdissant à l’égard des militants de l’UDPS, qui excellent dans l’intolérance politique par des injures, des menaces, des attaques interpersonnelles ( propos du Président ai KABUND, du SG KABUYA, de ‘‘Fils MUKOKO”,…) sans être inquiétés comme pour dire qu’il y a la république de démons à brûler d’un côté et celle des anges de l’autre côté à protéger. Une situation très dangereuse qui met en péril la cohésion nationale.

Ce tableau sombre pour une jeune démocratie comme la nôtre ne s’écarte plus de la pensée de Montesquieu selon laquelle : « Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre de lois et avec les couleurs de la justice »
Au regard de ce qui précède, la Coordination Nationale recommande ce qui suit :
a. Que ces consultations organisées à l’initiative du Président de la République ne devraient en aucun cas constituer un moyen de contourner le référendum, prévu par les articles 5 et 218 de la constitution et qui constitue un des attributs de la souveraineté du peuple dont aucun groupe ni individu ne peut s’attribuer l’exercice.
b. Que toute somme faite, dans le respect de la constitution, les décisions qui seront prises ne soient pas un élément détonateur de la déstabilisation des institutions, de l’enclenchement de troubles et des violences dans le pays mais qu’elles répondent aux aspirations majeures de la population qui a tant souffert.

Fait à Kinshasa, le 1er Décembre 2020
La Coordination Nationale

Oscar BISIMWA

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