À l’initiative du Mouvement d’élites pour la démocratie et le Vrai Changement (MDVC), parti de l’opposant Justin Mudekereza, candidat Président de la République en 2023, la journée du mercredi 16 octobre est décrétée « journée Villes mortes » par l’opposition politique et les forces vives de la République Démocratique du Congo pour protester contre le salaire insignifiant donné aux enseignants et autres fonctionnaires.
Dans une déclaration rendue publique le mercredi octobre 2024, le parti politique « MDVC », en collaboration avec d’autres forces politiques et sociales, projette d’organiser des journées villes mortes pour le mercredi 16 octobre prochain sur tout le territoire national. Cette initiative vise à dénoncer les souffrances des professionnels de l’éducation et la détérioration du système éducatif, marquée par des mouvements de grève dans les écoles publiques.
Le Gouvernement appelle au patriotisme
De son côté, la Première ministre, Judith Suminwa, appelle les enseignants grévistes à faire preuve de patriotisme et à reprendre les cours.Elle a lancé cet appel lors d’un entretien avec la presse kinoise, publié vendredi 11 octobre, dans le cadre des 100 jours de son gouvernement.
Judith Suminwa a recommandé aux enseignants d’éviter de pénaliser les enfants, qui risquent une année blanche.« Je pense qu’une certaine dose de patriotisme est importante pour ne pas laisser nos enfants à l’abandon et leur permettre au moins d’aller à l’école », a-t-elle conclu. Elle a également abordé plusieurs questions d’actualité, notamment la sécurité dans l’Est du pays, ainsi que la grève des enseignants des écoles publiques lancée au lendemain de la rentrée scolaire. Les enseignants en grève réclament une augmentation de leurs salaires, qu’ils souhaitent voir augmentés jusqu’à 500 dollars par mois.
En réponse à cette demande, Judith Suminwa a rappelé l’existence d’une commission paritaire entre le Gouvernement et les syndicats enseignants. D’après la cheffe du gouvernement, un consensus avait été trouvé au sujet des paliers progressifs pour répondre les revendications des enseignants. « Ce que je dis, c’est qu’il y a eu une commission paritaire sur laquelle le banc syndical et le banc gouvernemental se sont mis d’accord. On a bien indiqué la problématique que nous avions. On s’est mis d’accord sur un certain nombre de pas qu’on va faire d’un point de vue financier », a-t-elle déclaré.
Elle a souligné que son gouvernement, bien que nouvellement en place, avait déjà fait preuve de « bonne volonté » en abordant la question du salaire des enseignants dans le cadre d’un budget qu’il avait hérité du précédent gouvernement. Judith Suminwa a ajouté que des efforts supplémentaires seraient faits une fois le nouveau budget approuvé par le Parlement.
Congoreformes.com/ Radio Okapi