Par Cadet MUDAHINDWA
Patrick Djanga Katakala, ex Secrétaire Général de l’Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC) révoqué de cette formation politique pilotée par le sénateur Modeste Bahati Lukwebo pour haute trahison le 31 août 2019, ne s’est pas présenté aur Tribunal de paix de Kinshasa/Ngaliema, où se déroulait, ce jeudi 02 juillet 2020, l’audience introductive dans l’affaire qui oppose le ministère public et les parties civiles, le regroupement politique, AFDC-A et son Président National statutaire Modeste Bahati Lukwebo contre le précité Patrick Djanga.
Selon les avocats de celui qui se faisait jusque-là passer pour le Président national de l’AFDC-A, leur client serait très malade. Patrick Djanga Katakala aurait piqué une crise à 5 heures du matin de ce jeudi, à en croire Maître Kayembe, l’un des avocats conseils du prévenu. Même si la nature de la crise n’est pas déterminée, il est donc à retenir, de l’avis de ses avocats que M. Djanga était bien portant, jusqu’au matin de sa comparution devant le juge.
Manœuvre dilatoire, une fuite en-avant de la part du prévenu Djanga, rétorquent les avocats de la partie civile. Ces derniers s’interrogent sur la nature d’une simple déclaration de maladie, soutenue par aucun soubassement médical « il faut un acte dûment signé par un médecin, dans un format requis pour attester cet état de chose ». Les avocats du Sénateur Bahati Lukwebo voient donc derrière l’absence de M. Djanga, une manière de se soustraire à la justice.
Pour bon nombre d’observateurs, Patrick Djanga serait ce « faux malade » qui, effrayé par les frappes sans pitié qu’enchaînent les instances judiciaires actuellement contre les auteurs des faits infractionnels, à l’ère de l’État de droit, serait dans une démarche de sauver sa peau avant que le pire ne se produise. Mais pour combien de temps ? L’épée de Damoclès reste sur sa tête, car le tribunal, déterminé à assurer une bonne administration de la justice, a renvoyé la cause au 9 juillet 2020, prochaine audience à laquelle le prévenu est appelé à comparaître en personne. » Il ne peut pas être représenté mais plutôt assisté par son conseil », précise Me Mupila.
Même malade, Patrick Djanga va sans doute se rétablir pour répondre devant le juge. Il risque jusqu’à 5 ans de prison, s’il est reconnu coupable des faits portés à sa charge par L’AFDC-A et son président, le Sénateur Modeste Bahati Lukwebo à savoir « faux en écriture et imputations dommageables ».