Par Napoléon TSHILOBO
Dans un Communiqué publié ce vendredi 16 octobre 2020, le Collectif d’actions de la société civile, CASC en sigle, dit avoir accueilli avec satisfaction le communiqué sanctionnant le dialogue UE-RDC conformément à l’article 8 de l’accord ACP-UE signé à Cotonou en 2000.
« La tenue d’une telle assise dans le climat socio-politique tendu, caractérisé notamment par la montée en puissance de l’insécurité, la cacophonie dans l’animation du pouvoir judiciaire au vu des controverses qui entourent les récentes nominations des juges constitutionnels et du débat sur les reformes de la procedure des levées des immunités, de la précarité financière dont sont victimes les citoyens congolais, de l’installation dans l’imbroglio total des autorités locales de la commune rurale de Minembwe…est de bonne augure pour la recherche des solutions concertées aux maux qui minent la République et qui empêchent son développement », indique-t-il.
Par ailleurs, le CASC note avec inquiétude la demande de la levée des sanctions des principaux acteurs des répressions des manifestations pacifiques organisées sous le regime passé sans que les victimes dont certains membres du CASC ne puissent obtenir réparation des préjudices subis.
Le CASC rappelle que dans son communiqué du 13 septembre 2020 appelant à un dialogue pouvant permettre des réformes dans un cadre extra institutionnel, il a préconisé une réconciliation qui devra passer par la vérité et le pardon, deux leviers necessaires pouvant favoriser un climat de concorde au sein des tendances à la fois sociales et politiques.
« La levée des sanctions ne pourra qu’être envisagée comme un moyen de réconciliation et non comme une quête politique dans le but de soustraire les auteurs des crimes de leurs responsabilités au mepris des victimes ».
En outre le CASC constate avec satisfaction que le dialogue n’est plus une vue de l’esprit mais le canal républicain pour apporter des solutions idoines aux problèmes multiples que rencontrent notre pays, le dialogue avec l’UE en est la preuve et le CASC émet le vœu de voir cet élan des pourparlers être ramené à la sphère nationale pour que les congolais, entre eux, cette fois, puissent se parler et dégager les solutions salutaires pour la nation.
Le CASC, constant dans sa démarche, précise que le partage des pouvoirs n’est pas le mobile du dialogue pour lequel il en appelle de tous ses vœux mais la quête des solutions à travers des reformes et ceci ne peut s’obtenir que dans un cadre extra instutionnel au vu de la configuration politique actuelle .
Au demeurant, le CASC réitère son appel au dialogue en conviant le président de la République à le convoquer, en invitant les acteurs politiques et sociales, toutes tendances confondues à se saisir de cet appel pour sauver la nation en péril, interpelle les citoyens congolais afin qu’ils apportent leur soutien à cette initiative salvatrice est porteuse d’espoir pour notre nation et à la communauté internationale, dans sa diversité à accompagner cette requête.